Vienne

Poitiers. « Entre 400 et 600 personnes sont impliquées » dans cette fusillade, a indiqué le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau

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REUTERS/Charles Platiau

Une fusillade a éclaté vers 22h45 ce jeudi 31 octobre dans le quartier des Couronneries à Poitiers (Vienne), blessant grièvement cinq personnes, dont un adolescent de 15 ans dans un état critique. En réponse, la préfecture a annoncé des renforts de police, tandis que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, évoque « entre 400 et 600 personnes impliquées » dans l’incident.

Cinq blessés graves, dont des adolescents

La fusillade, survenue jeudi soir, a fait cinq blessés graves, rapporte BFMTV de source policière. Parmi les victimes, un adolescent de 15 ans, touché à la tête, se trouve dans un état critique, avec un pronostic vital engagé. Deux autres blessés sont également des adolescents âgés de 16 ans.

Une rixe impliquant plusieurs centaines de personnes

Selon Bruno Retailleau, « entre 400 et 600 personnes » seraient impliquées dans cet incident qui a commencé autour d’un restaurant et a dégénéré en rixe. La situation s’est intensifiée sur la place Coimbra, un lieu connu pour des activités de trafic de stupéfiants, et la fusillade aurait été déclenchée par des tirs provenant d’une voiture dont les occupants ont ensuite pris la fuite.

Lorsque les forces de l’ordre sont arrivées, elles ont découvert les cinq victimes par balle ainsi que plusieurs impacts sur la façade d’un bar. Leur intervention a ensuite été perturbée par des jeunes du quartier, exacerbant les tensions entre bandes rivales et conduisant à une violente rixe au point culminant de la soirée.

Des renforts de police mobilisés

La préfecture de la Vienne a annoncé le déploiement de renforts policiers sur les lieux pour contenir la situation et rétablir le calme dans le quartier.

Contexte de narcotrafic

D’après le ministre de l’Intérieur, cette fusillade et la rixe qui s’en est suivie seraient liées au narcotrafic, dans ce qui semble être un règlement de comptes. « C’est bien lié au trafic de stupéfiants », a affirmé Bruno Retailleau. Il a exprimé sa préoccupation face à l’ampleur de ces violences qui touchent désormais des villes habituellement calmes de l’ouest de la France, comme Rennes et Poitiers. « Aujourd’hui, les narco-délinquants n’ont plus de limites… On est à un point de bascule, et le choix est entre une mobilisation générale ou la mexicanisation du pays », a déclaré le ministre, insistant sur l’urgence d’une réponse nationale à ce type de criminalité.

En lien avec d’autres incidents

Ce drame intervient après un autre événement similaire survenu samedi 26 octobre à Rennes, où un enfant de cinq ans a été grièvement blessé par balle dans un quartier qualifié de « haut lieu du trafic de stupéfiants ». Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau prévoit d’ailleurs de se rendre dans ce quartier de Rennes ce vendredi 1er novembre pour aborder ces questions de sécurité et de lutte contre le trafic de drogue.

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