Manche
À Cherbourg, un Afghan relaxé après un malentendu lors d’un contrôle
Un ressortissant afghan de 27 ans a été relaxé par le tribunal correctionnel de Cherbourg-en-Cotentin mardi 4 novembre. Il était poursuivi pour des violences sur des policiers, à la suite d’un incident survenu en juillet dernier à Cherbourg-Octeville. Le tribunal a estimé qu’il s’agissait d’un malentendu.
Un contrôle mal interprété
Les faits remontent à une soirée de juillet, lorsque le jeune homme circule en scooter sans casque. Trois policiers en civil, à bord d’un véhicule banalisé, le remarquent et tentent de l’interpeller. Ne comprenant pas leurs injonctions, l’homme s’arrête et présente un objet trouvé quelques heures plus tôt sur son lieu de travail, un pistolet factice au réalisme trompeur.
Les fonctionnaires interprètent alors le geste comme une menace. Il est immédiatement interpellé et placé en garde à vue, tandis que l’objet est saisi pour vérification.
Un parcours sans antécédent
Installé à Cherbourg depuis 2023, le jeune Afghan vit en situation régulière et travaille dans une structure d’insertion. Son casier judiciaire est vierge et il poursuit des démarches d’apprentissage du français. Lors de l’audience, son profil et son comportement ont plaidé en sa faveur, le tribunal relevant l’absence d’intention violente.
Les juges ont également considéré que la méconnaissance de la langue et le contexte du contrôle avaient contribué à une incompréhension réciproque entre le prévenu et les forces de l’ordre.
Le tribunal rejette les demandes des policiers
Le ministère public avait requis une peine de travail d’intérêt général ou, à défaut, une peine avec sursis. Les policiers, qui s’étaient constitués partie civile, demandaient une indemnisation pour préjudice moral.
Après délibération, le tribunal a prononcé la relaxe du jeune homme et rejeté l’ensemble des demandes des parties civiles. Cette décision met fin à une affaire marquée par une succession de malentendus, sans qu’aucune intention de menace n’ait pu être démontrée.