Vienne

Un gang de voleurs de vélos haut de gamme démantelé, un mois après le cambriolage des Cycles Desmazeau à Châtellerault

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Un mois après le spectaculaire cambriolage des Cycles Desmazeau à Châtellerault, un gang spécialisé dans le vol de vélos haut de gamme a été arrêté. Comme l’a révélé La Nouvelle République, les suspects utilisaient un procédé étonnant : extraire les vélos depuis le toit des magasins à l’aide… d’une canne à pêche. Une technique identique à celle utilisée lors du cambriolage châtelleraudais, même si la gendarmerie précise qu’aucun lien judiciaire n’a pu être prouvé à ce stade.

Une opération menée dans plusieurs régions
Selon les informations de la gendarmerie citées par La Nouvelle République, cinq individus ont été interpellés le 10 novembre 2025 en région parisienne et dans les Alpes-Maritimes. L’enquête avait été ouverte par le parquet des Sables-d’Olonne avant d’être transmise, à l’été 2025, à la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Rennes.
Au total, une soixantaine de gendarmes bretons ont été mobilisés pour procéder aux arrestations.

Une méthode discrète et redoutablement efficace
Les suspects sont soupçonnés d’avoir commis une douzaine de cambriolages dans autant de départements, pour un préjudice estimé à près d’un million d’euros. Leur mode opératoire consistait à découper le toit des magasins, puis à pêcher les vélos à l’aide d’une canne pour éviter de déclencher les alarmes.
La méthode rappelle de manière frappante celle employée dans la nuit du 5 au 6 octobre 2025 aux Cycles Desmazeau, où 32 vélos de grande marque avaient été dérobés pour une valeur supérieure à 80 000 euros.

Le cambriolage de Châtellerault encore non attribué
Contacté par La Nouvelle République, le lieutenant-colonel Clément de Maillard, numéro 2 de la Section de recherches de Nantes, indique que les suspects ne sont pas formellement liés au vol de Châtellerault. Il souligne que plusieurs équipes distinctes opèrent selon des techniques similaires, parfois pour un même commanditaire, rendant les rapprochements difficiles.

Une filière d’écoulement internationale
Aucun des vélos volés n’a été retrouvé. Les enquêteurs évoquent des filières d’exportation particulièrement rodées. Les cycles seraient rapidement envoyés vers l’Europe de l’Est, où ils sont revendus à des particuliers pour 10 à 15 % de leur valeur réelle, soit environ 1 000 à 1 500 euros pour des modèles estimés en moyenne à 10 000 euros.

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