Sarthe
Le Mans : les érables de l’avenue Bollée abattus malgré la mobilisation
Depuis ce mardi 19 novembre, l’avenue Bollée au Mans résonne du bruit des tronçonneuses. L’abattage de 199 érables, prévu dans le cadre du projet Chronolignes, est en cours, sous les regards mêlés d’indifférence et de colère des riverains. Malgré les oppositions juridiques et militantes, les travaux avancent rapidement.
Un chantier controversé pour Chronolignes
Selon France Bleu, l’abattage des arbres marque une étape importante dans le projet Chronolignes, destiné à améliorer la fréquence et la rapidité des transports en commun au Mans. Après plusieurs recours déposés par des opposants et rejetés par la justice, les travaux ont débuté près du garage Peugeot. Si 199 érables doivent être retirés, la Ville assure que 208 arbres seront replantés pour compenser l’impact écologique.
Des militants en retrait, un écureuil délogé
Mardi matin, quelques militants étaient présents pour exprimer leur désapprobation, notamment « l’écureuil », figure symbolique de la résistance, qui vivait dans l’un des arbres condamnés depuis près d’un mois. Cependant, ce dernier a été délogé dès mercredi matin, comme l’a constaté un journaliste de France Bleu Maine.
Le collectif de défense des arbres de l’avenue Bollée, bien que moins mobilisé qu’au début de la contestation, appelle à un rassemblement ce mercredi à 13 h. Christophe, membre de GreenVoice, regrette cette baisse de mobilisation :
« Il y a de moins en moins de gens pour lutter, c’est dommage, car l’union fait la force. Il faudrait une présence beaucoup plus nombreuse pour empêcher ça. »
Un recours en cassation, mais le temps presse
Les opposants, déboutés par la justice, ont décidé de porter l’affaire devant le Conseil d’État en se pourvoyant en cassation. Pourtant, ils reconnaissent que la décision pourrait arriver trop tard. Selon le calendrier annoncé, l’abattage des érables doit s’achever d’ici la fin de la semaine, bien avant que le Conseil d’État ne rende son verdict.
Un avenir verdoyant promis par la Ville
En réponse aux critiques, la Ville met en avant les 208 arbres qui seront replantés à l’issue des travaux, un effort destiné à préserver le patrimoine vert de l’avenue. Toutefois, ce geste n’apaise pas les militants qui estiment que ces replantations ne suffisent pas à compenser la perte des érables centenaires.
La polémique autour de l’abattage des arbres de l’avenue Bollée illustre une fois de plus les tensions entre développement urbain et préservation environnementale. Pour l’instant, les travaux continuent, et la résistance semble s’essouffler.