Agriculture

OGM : Le principe de précaution doit s’imposer !

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Angers – En février 2008, le Ministère de l’agriculture interdisait la culture du maïs MON810, seul OGM alors cultivé à grande échelle en France. Le Conseil d’Etat vient d’annuler ce moratoire. Cette décision fait suite à un arrêt rendu par la Cour de justice de l’Union européenne qui a partiellement invalidé les fondements juridiques du moratoire français.

La Région s’élève vigoureusement contre ce nouveau coup porté au principe de précaution sur l’utilisation des OGM en plein champ. L’arrêt de la Cour de justice européenne montre à quel point la puissance du lobby Monsanto a poussé au verrouillage des textes juridiques pour donner libre court à la dissémination de semences sur lesquels les doutes se confirment un peu plus chaque jour.

La Région Pays de la Loire s’est emparée de la question des OGM dès 2004. Elle considère qu’il n’y a pas aujourd’hui d’évaluation correcte de la dissémination dans l’environnement des OGM cultivés en plein champ. Le principe de précaution doit s’imposer. C’est pourquoi la Région a adhéré en 2005 à la Charte de Florence, faisant des Pays de la Loire un territoire sans OGM.

Dominique Tremblay, conseiller régional délégué à l’alimentation et l’agriculture rappelle les faits « Le 6 septembre dernier, la Cour de justice de l’Union européenne décidait que le miel contenant du pollen de maïs MON810 ne pouvait être commercialisé… car ce pollen OGM n’était pas autorisé dans l’alimentation humaine. Cette même Cour de justice met aujourd’hui fin au moratoire français et autorise, de fait, l’utilisation du maïs MON810 génétiquement modifié en plein champ ! C’est la mort annoncée des abeilles et des apiculteurs, sans parler des conséquences sur les autres productions agricoles… La Région apportera tout son soutien à l’UNAF qui s’élève déjà contre cette décision inique.»

« La Cour de justice de l’Union européenne est prise dans l’étau d’une réglementation européenne élaborée sous la pression des lobbies, dans le déni de simples règles de bon sens, comme l’évaluation indépendante préalable à la mise sur le marché d’un produit. La marchandisation du vivant mise en évidence dans cette affaire constitue un déni de démocratie, avec pour conséquences de graves atteintes non seulement à la biodiversité mais aussi à la santé ou encore à la liberté d’entreprendre. Nous appelons chacun à la plus grande vigilance sur ces questions. », précise Sophie Bringuy, vice-présidente en charge de l’environnement.

Enfin, la Région Pays de la Loire est solidaire du recours en annulation introduit par le Département du Gers contre la Commission européenne qui a décidé 28 juillet 2010, en plein cœur de l’été, d’autoriser l’importation et la mise en marché de 5 nouvelles variétés d’OGM sur le territoire de l’Union Européenne et de renouveler l’autorisation d’une 6e variété.

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