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À Angers, l’Université part à la recherche de ses 250 000 anciens : “Racontez-nous votre histoire”

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Françoise Grolleau, nouvelle présidente de l’Université d’Angers. Université d’Angers – Stéphane Steinmetz

On ne les voit plus sur les bancs des amphis, mais ils sont partout. Dans les hôpitaux, les tribunaux, les start-up, les lycées, les laboratoires, les entreprises, les associations. Depuis cinquante ans, plus de 250 000 étudiants ont fait un bout de chemin à l’Université d’Angers. Et aujourd’hui, l’UA a décidé de partir à leur rencontre. Tous. Sans exception.

Une grande enquête vient d’être lancée pour tendre l’oreille à ces anciens qu’on croise parfois au détour d’un CV, rarement dans les couloirs, et qui ont pourtant laissé une trace dans la vie de l’établissement. Un peu comme si l’université disait enfin : “Revenez, on a besoin de vous.”

“Nous voulons comprendre ce que nos anciens attendent de nous”

Dans son bureau de la présidence, Françoise Grolleau pose les mots avec franchise. « Depuis plus de cinquante ans, l’Université d’Angers accompagne des milliers de jeunes dans leurs premiers choix. Aujourd’hui, ils sont un quart de million à avoir un lien avec nous. Il est temps de savoir ce qu’ils deviennent, ce dont ils ont besoin, et ce qu’ils aimeraient retrouver ici. »

L’idée n’est pas seulement de recueillir des souvenirs. L’université veut bâtir un vrai réseau d’alumni, un réseau bien à elle, utile, accessible, vivant. Un espace où un jeune diplômé pourrait poser une question à un ancien, où un entrepreneur pourrait proposer un stage, où un sportif de haut niveau ou un ancien président d’asso retrouverait sa “famille UA”.

Une communauté immense… mais éclatée aux quatre coins du monde

Difficile de le croire quand on marche sur les pavés du campus de Belle-Beille, mais la famille UA est immense. Plus de 8000 diplômés sortent chaque année, qu’ils aient étudié le tourisme à l’Esthua, la médecine, les sciences, le droit, les lettres, l’ingénierie ou l’économie.

Certains sont devenus figures de renommée internationale : Denis Mukwege, prix Nobel de la paix, ou Pascaline Lepeltier, meilleure sommelière de France. D’autres sont restés à Angers, d’autres encore travaillent à Tokyo, Montréal ou Dakar.

Mais tous ont commencé ici : dans une salle de TD mal chauffée, dans les couloirs du RU, dans une résidence universitaire où l’on oubliait parfois les clés.

Pourquoi cette enquête maintenant ?

Parce que le lien reste fort. Très fort. Les derniers chiffres le montrent : 60 % des étudiants se disent attachés à l’UA, deux fois plus que la moyenne nationale. Et ça, l’université ne veut plus le laisser filer après la remise du diplôme.

L’enquête vise donc à comprendre quelles attentes se cachent derrière ce lien :
– rester informés ?
– participer à des événements ?
– accompagner les jeunes ?
– faire réseau pour trouver un job, un stage, un partenaire ?
– revenir, tout simplement ?

Cinq minutes suffisent, promet l’université. On peut répondre de la France, de l’étranger, vingt ans après ou juste après avoir quitté les cours. “Sans nos anciens, l’université n’aurait pas la même histoire”

Aujourd’hui, plusieurs initiatives existent déjà :
-UA Talents pour mettre en lumière des parcours inspirants ;
-Ip’Oline pour diffuser des offres d’emplois ou de stages ;
-des cafés-rencontres, afterworks, forums métiers, soirées spéciales dans les composantes.

Mais tout cela fonctionne encore “en mosaïque”. L’UA veut maintenant assembler les pièces pour raconter une histoire commune. Un réseau où chacun se reconnaît. Un réseau où l’on n’est jamais vraiment “ancien”.

À ceux qui sont passés par l’UA : l’université vous appelle

Derrière cette enquête, c’est une invitation plus large qui se dessine. Celle de revenir dans la maison où tout a commencé. « Nous aimerions construire quelque chose qui reste, quelque chose de collectif », résume la présidente.

Un projet qui, au fond, dit ceci :On ne quitte jamais tout à fait l’Université d’Angers.Et maintenant, l’UA aimerait vous entendre.

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