Orne
Une enquête ouverte après un incident lors d’une chasse à courre dans l’Orne
La Société de Vènerie de France a lancé une enquête interne pour faire la lumière sur les conditions d’abattage d’un cerf le 3 décembre dernier près de la forêt d’Écouves, dans l’Orne. Cet incident soulève des interrogations sur le respect des règles de chasse et le passage non autorisé sur des propriétés privées.
Un cerf abattu hors de la forêt
Selon France Bleu, lors d’une chasse à courre organisée par l’équipage Kermaingant, un cerf a été abattu dans un champ situé à Lonrai, après avoir quitté la forêt d’Écouves. La poursuite, qui a mobilisé chiens et cavaliers, aurait enfreint certaines règles, notamment le respect des limites de propriétés privées. Monique Olin, maire de Colombiers, exprime son mécontentement :
« À un moment donné, il faut arrêter les chiens, on a l’impression qu’on fournit les permis de chasse à tout le monde et à n’importe qui. »
Propriétés privées traversées sans autorisation
Selon les témoignages, la meute aurait traversé plusieurs champs appartenant à un agriculteur de Colombiers, suscitant des tensions avec les riverains. La maire rappelle que les chasseurs doivent interrompre la poursuite lorsqu’ils s’approchent de zones privées sans autorisation.
Une enquête pour clarifier les faits
La Société de Vènerie a annoncé l’ouverture d’une enquête interne pour examiner plusieurs aspects de l’incident :
- Le droit de poursuite hors de la forêt : L’équipage Kermaingant, qui loue la forêt d’Écouves pour la chasse, avait-il l’autorisation de poursuivre l’animal au-delà des limites forestières ?
- Le trajet emprunté par les chiens : La trajectoire du cerf et de la meute sera reconstituée pour vérifier si des propriétés privées, jardins ou champs ont été traversés sans autorisation.
- La localisation de l’abattage : L’enquête devra déterminer si l’animal a bien été tué à une distance réglementaire des habitations, conformément à l’arrêté ministériel de 2019 interdisant l’abattage près des zones habitées.