Maine-et-Loire
Route fermée à Angrie, un dossier qui s’enlise et crispe les relations entre la commune et un propriétaire
À Angrie, dans le Maine-et-Loire, la fermeture prolongée de la route de Montlambert continue de diviser. Lors du conseil municipal du 4 décembre 2025, le dossier est de nouveau revenu sur la table, révélant des tensions persistantes entre la municipalité et le propriétaire d’un étang voisin, ainsi que des enjeux financiers de plus en plus lourds pour la commune.
Une route effondrée et toujours fermée
Depuis plus d’un an, la route de Montlambert, qui dessert le village du même nom, est interdite à toute circulation. La chaussée s’est effondrée, rendant la voie impraticable et obligeant la municipalité à réagir dans l’urgence.
Pour maintenir l’accès au hameau, une voie secondaire a été aménagée par la commune. Ce contournement provisoire a déjà représenté un investissement de 63 000 euros, sans pour autant régler le problème de fond.
Un désaccord profond sur les responsabilités
La route longe l’étang du Grand-Moulin, propriété privée située en contrebas. Le propriétaire estime que la responsabilité de l’effondrement incombe entièrement à la commune et refuse toute participation financière.
Du côté des élus, l’analyse diverge. Plusieurs hypothèses sont avancées, notamment celle de fuites provenant du mur de soutènement de l’étang, qui auraient fragilisé la chaussée. À ce stade, aucune expertise ne permet cependant de déterminer clairement l’origine du sinistre ni la part de responsabilité de chacun.
La voie judiciaire privilégiée par la municipalité
Face à l’impasse, certains élus souhaitent désormais que la justice tranche. Une procédure a été engagée et confiée à une avocate chargée de défendre les intérêts de la commune.
Pour étayer le dossier, une étude technique sur le mur de soutènement est jugée indispensable. Celle-ci est présentée comme relevant de l’intérêt général, puisqu’elle concerne un ouvrage jouxtant le domaine public.
Des coûts qui inquiètent les élus
Cette expertise représente un coût estimé à 11 000 euros. En y ajoutant d’autres prestations nécessaires, comme les études préalables et le suivi, la facture pourrait atteindre près de 50 000 euros, avant même d’envisager les travaux de réfection définitifs de la route.
Ces montants ont suscité des débats lors du conseil municipal. Certains élus ont exprimé leur surprise face à des dépenses importantes, estimant que le sujet aurait mérité un examen plus approfondi. Malgré ces réserves, la majorité s’est prononcée en faveur de la poursuite de la procédure judiciaire.
Un dossier loin d’être clos
Entre incertitudes techniques, désaccords juridiques et pression budgétaire, le dossier de la route de Montlambert s’annonce encore long et complexe. En attendant une décision de justice, la commune devra continuer à gérer les conséquences d’une fermeture qui pèse à la fois sur les finances locales et sur la vie quotidienne des habitants concernés.