Citoyenneté

Emmanuel Macron à Mayotte, décrète un jour de deuil national le 23 décembre

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Le président français Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse à Bruxelles, en Belgique. /Photo prise le 27 octobre 2023/REUTERS/Johanna Geron

Mayotte – Cinq jours après le passage dévastateur du cyclone Chido, Emmanuel Macron s’est rendu jeudi sur l’île pour rencontrer une population meurtrie et annoncer des mesures fortes. Parmi elles, un jour de deuil national sera observé le lundi 23 décembre.

« Nous sommes une Nation. Nous partageons tous la peine des Mahorais, » a déclaré le président de la République sur X. Il a précisé que « nos drapeaux seront en berne » et invité à un moment de recueillement à 11h00 ce jour-là.

Une population en détresse

Dès son arrivée à l’aéroport de Pamandzi, à bord d’un Airbus A330 transportant quatre tonnes de fret alimentaire et sanitaire, le chef de l’État a été confronté à la détresse des habitants. Ces derniers lui ont fait part de la pénurie d’eau, d’électricité, de carburant et d’autres services essentiels.

« S’il vous plaît, restez, ne partez pas trop vite, » lui a supplié Assane Haloi, une employée de l’aéroport, en larmes. « Donnez des aides. Des solutions, mais des solutions qui aboutissent. »

Lors d’une visite à l’hôpital de Mamoudzou, le président a annoncé l’installation imminente d’un hôpital de campagne et le renforcement des effectifs de gendarmerie, qui passeront de 800 à 1.200 hommes. Il a également promis un rétablissement rapide des communications.

Des besoins immenses et une aide en cours

« Mahorais, on va se relever ensemble, » a assuré Emmanuel Macron avant de survoler en hélicoptère les zones sinistrées. Cependant, les besoins restent immenses. Alors que les secours commencent à arriver de l’île de La Réunion, des habitants expriment leur frustration. Le convoi présidentiel a été hué par des personnes patientant devant une station-service à Petite-Terre, l’une des trois seules ouvertes.

Le bilan humain demeure incertain. Officiellement, 31 décès ont été confirmés, mais les autorités craignent des centaines, voire des milliers de morts. Certaines zones restent inaccessibles, et des pluies torrentielles compliquent les opérations de secours.

« On est face à des charniers à ciel ouvert (…). Personne n’est venu récupérer les corps ensevelis », a alerté la députée centriste Estelle Youssoufa.

Des mesures d’urgence mises en place

Face à cette situation dramatique, le gouvernement a annoncé des mesures d’urgence, dont le blocage des prix de l’eau en bouteille et des produits de première nécessité pendant six mois. Un couvre-feu nocturne a été instauré pour prévenir les pillages.

Le ministre des Outre-Mer, François-Noël Buffet, a également déclaré l’activation de « l’état de calamite naturelle » pour accélérer les efforts de secours et coordonner les interventions.

Une mobilisation nationale

Mayotte, qui compte officiellement 320.000 habitants, souffre d’une estimation sous-évaluée de sa population. Les interlocuteurs du chef de l’État affirment que l’aide doit être dimensionnée pour un demi-million de personnes.

En attendant, le message d’Emmanuel Macron se veut rassembleur : « Les Mahorais ne sont pas seuls. La Nation tout entière est à leurs côtés pour surmonter cette épreuve. »

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