Vendée

Didier Pineau-Valencienne, figure emblématique de l’industrie française, s’est éteint à 93 ans

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Didier Pineau-Valencienne, ancien patron emblématique de Schneider Electric, est décédé ce jeudi à l’âge de 93 ans. Véritable figure du monde industriel français des années 80 et 90, il a marqué de son empreinte l’économie, tout en restant fidèle à ses racines vendéennes.

Un capitaine d’industrie au parcours marquant

Selon France Bleu, Didier Pineau-Valencienne, souvent surnommé DPV, a dirigé plusieurs grands groupes industriels, dont Empain, Rhône-Poulenc et surtout Schneider Electric, qu’il a piloté pendant près de deux décennies. Sa carrière est jalonnée de succès et de controverses, notamment en 1994 lorsqu’il est brièvement incarcéré en Belgique pour faux et escroquerie dans une affaire liée à deux filiales du groupe. L’affaire avait fait grand bruit à l’époque, mais Didier Pineau-Valencienne sera totalement blanchi plusieurs années plus tard.

Un fervent défenseur de la Vendée et de ses entrepreneurs

Originaire de La Caillère-Saint-Hilaire-du-Bois en Vendée, DPV est toujours resté proche de sa terre natale. Il se faisait le porte-parole du « miracle économique vendéen » et admirait ces entrepreneurs locaux qui avaient su bâtir des entreprises florissantes. Lorsqu’en difficulté, l’entreprise vendéenne Gautier avait besoin de soutien, Didier Pineau-Valencienne avait œuvré pour rassembler des acteurs économiques régionaux et faciliter la reprise familiale.

Dans son livre Soleil et Sympathie publié en 2020, il n’hésitait pas à critiquer certaines dérives du capitalisme moderne. « Les rémunérations excessives de l’actionnariat à court terme et la pression qu’il exerce sur les entreprises se font au détriment de l’innovation et de la motivation des salariés », écrivait-il.

La passion des livres, fil rouge de sa vie

Au-delà de sa carrière de dirigeant, Didier Pineau-Valencienne était un amoureux des lettres. « Depuis l’enfance, les livres ont jalonné ma vie, des histoires ou des romans que me lisait ma mère aux grands auteurs français et étrangers que j’ai découverts plus tard », avait-il confié au Figaro en 2020. Il racontait également que son premier ouvrage lui avait été offert par Albert Camus lorsqu’il travaillait chez Gallimard en début de carrière.

Lecteur assidu de Malraux, René Char et Paul Éluard, il estimait que « ce ne sont pas les portables qui donnent des règles de vie, c’est la lecture ». Diplômé d’HEC et de Harvard, il trouvait dans les livres une source constante de réflexion et d’inspiration.

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