Vendée

Léa et Margot Roussin du CFA Nature Vendée, sacrées meilleures jeunes bergères des Pays de la Loire

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La finale régionale des Ovinpiades des Jeunes Bergers pour les Pays de la Loire s’est tenue à La Remaudière chez Allain Millet. L’événement a rassemblé 42 jeunes candidats, âgés de 16 à 24 ans, venus de différents établissements d’enseignement agricole de la région. Ce concours met à l’honneur les savoir-faire indispensables à l’élevage de brebis, tout en promouvant une filière en pleine mutation.

Des épreuves au plus proche de la réalité du métier

Les participants se sont affrontés lors d’une série d’épreuves, à la fois théoriques et pratiques, inspirées des tâches quotidiennes des éleveurs. Trier des brebis à l’aide d’un lecteur électronique, évaluer leur état de santé, mesurer leur condition physique ou encore parer leurs onglons : autant de gestes techniques essentiels qui ont permis de départager les meilleurs.

Parmi les jeunes talents en lice, Léa Roussin et Margot Roussin, issues du CFA Nature en Vendée, ont remporté leur place pour représenter la région à la finale nationale. Celle-ci se tiendra le 22 février 2025 au Salon International de l’Agriculture à Paris, où elles concourront face à 40 autres finalistes venus de toute la France.

Un métier en quête de relève

Organisées dans le cadre du programme Inn’Ovin, les Ovinpiades visent à valoriser le métier d’éleveur de brebis, un secteur stratégique pour l’agriculture française. En effet, la filière ovine fait face à un enjeu majeur : le renouvellement des générations. Actuellement, plus d’un éleveur de brebis sur deux partira à la retraite dans les années à venir, alors que la France ne produit que 44 % de la viande ovine consommée sur son territoire, le reste étant importé.

Pour pallier cette situation, le programme Inn’Ovin, porté par Interbev Ovins, met en avant les opportunités qu’offre la filière, comme des postes de chef d’exploitation, éleveur, technicien ou salarié agricole.

Une filière en pleine mutation

Depuis 20 ans, la filière ovine s’attache à moderniser l’image du métier et à rendre les conditions d’exercice plus attractives, tant sur le plan technique que financier. Le travail commence à porter ses fruits : chaque année, 500 départs d’éleveurs possédant plus de 50 brebis sont compensés par autant de nouvelles installations, selon le recensement agricole 2020 de l’Institut de l’Élevage (IDELE).

Patrick Soury, président de la section ovine d’Interbev et d’Inn’Ovin, se félicite de cet équilibre tout en soulignant les défis qui restent à relever :

« Depuis 4 ans, nous avons atteint l’équilibre entre cédants et candidats à l’installation en ovins viande. Mais, les installations sont encore insuffisantes pour assurer la durabilité de la production de viande et de lait française. Les élevages sont en mutation. Les entrants s’installent avec des troupeaux plus petits. Cependant et malgré le contexte actuel de la FCO, celle-ci parvient à rester dynamique grâce à des élevages plus compétitifs et qui produisent davantage sous signe de qualité. Ils représentent 18% des élevages ovins/caprins, soit +6% en 10 ans. À noter aussi que ce métier est l’un des plus féminisé. Une ferme ovine sur trois est dirigée par une femme. »

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