Vendée
Affaire Nahel : des policiers mobilisés à La Roche-sur-Yon après les réquisitions du parquet

À l’appel du syndicat Alliance, une trentaine de policiers se sont rassemblés ce mercredi midi devant le commissariat de La Roche-sur-Yon. Une mobilisation en réaction aux réquisitions du parquet de Nanterre, qui demande un procès pour meurtre contre le policier ayant tiré sur Nahel, en juin 2023.
Un procès requis pour meurtre
Selon France Bleu, lundi, le parquet de Nanterre a annoncé avoir requis un procès pour meurtre contre le fonctionnaire de police impliqué dans la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué après un refus d’obtempérer. Ce drame, survenu en juin 2023, avait déclenché plusieurs jours d’émeutes à travers le pays.
Le policier, qui avait fait feu à bout portant, est aujourd’hui menacé d’un renvoi devant les assises. Une décision que le syndicat Alliance interprète comme un signal inquiétant pour l’ensemble des forces de l’ordre.
« C’est l’ensemble de la profession qui est en danger »
Estimant que cette qualification est une première pour un policier en fonction, Grégory Brelay, secrétaire départemental d’Alliance en Vendée, exprime son incompréhension et sa colère : « Ces réquisitions ne sont pas un simple fait judiciaire, elles sont un signal clair adressé à tous les policiers : chaque intervention peut vous envoyer devant les assises. »
Devant le commissariat de La Roche-sur-Yon, une trentaine de policiers se sont rassemblés pour témoigner leur solidarité envers leur collègue. « Un policier ne se lève pas le matin avec l’intention de tuer, » insiste Grégory Brelay, qui évoque une décision « scandaleuse ».
Une situation analysée différemment par les policiers
Si les vidéos de l’incident ont largement circulé, le syndicat Alliance défend une autre lecture des événements. « Les vidéos peuvent éventuellement faire penser le contraire, mais lorsqu’on analyse bien cette séquence, on rappelle que l’individu était connu et qu’il était contrôlé dans le cadre d’un refus d’obtempérer », argumente Grégory Brelay.
Et de conclure : « On ne souhaite la mort à personne. Si l’individu s’était arrêté au moment des faits, nous n’en serions pas là aujourd’hui. »