Angers
FO tente une mobilisation en solo à Angers

À Angers, la journée nationale de grève du jeudi 2 octobre a pris une tournure particulière. Contrairement à l’intersyndicale, Force Ouvrière a choisi de mener sa propre action en organisant un rassemblement distinct sur la place Leclerc dès la fin de la matinée.
Un rassemblement en marge de l’intersyndicale
Camion, sono et barnum installés : une soixantaine de militants FO, reconnaissables à leurs gilets rouges, ont répondu à l’appel du syndicat. L’initiative, lancée trois heures avant la manifestation intersyndicale, visait à créer un espace de débat autour des formes de lutte et de la nécessité d’intensifier le mouvement social.
Une volonté d’aller plus loin
Le syndicat s’est démarqué en appelant à dépasser les simples journées d’action isolées. Pour ses responsables, seule une grève reconductible permettrait de faire plier le gouvernement et d’obtenir des résultats concrets. L’initiative devait permettre de tester de nouvelles formes de mobilisation et de fédérer au-delà des adhérents FO.
Une mobilisation restée confidentielle
Malgré l’ambition affichée, le rassemblement n’a guère réussi à attirer au-delà du cercle militant. Seuls quelques sympathisants extérieurs et un représentant étudiant se sont joints aux débats. Les interventions au micro ont toutes insisté sur la nécessité de durcir le mouvement, mais FO est resté relativement isolé dans sa démarche.
Un signal politique
Cette mobilisation parallèle illustre les divergences stratégiques qui traversent le paysage syndical. Tandis que l’intersyndicale privilégie des actions communes et espacées, Force Ouvrière mise sur la radicalisation et la continuité de la grève. À Angers, le 2 octobre aura marqué cette différence de ligne, dans un contexte de mobilisation nationale en baisse.