Justice

Triple meurtre d’Angers: le parcours de l’accusé, réfugié soudanais, décrypté au procès

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Archive – Une marche blanche a eu lieu ce samedi en hommage a Ismael, 16 ans. Il est l une des trois personnes tues samedi 16 juillet sur les bords de la Maine, a Angers. L auteur du crime, un refugie soudanais sous emprise de l alcool, a ete interpelle et incarcere. La marche blanche, organise par la famille a attire pres de 600 personnes. L emotion est vive a Angers. De nombreux angevins viennent rendre hommage aux trois jeunes, Ismael, Manuolito et Atama. (Photo by Jean-Michel Delage / Hans Lucas via AFP)

La personnalité et le parcours du réfugié politique soudanais de 35 ans, accusé d’avoir tué trois jeunes garçons à l’arme blanche dans le centre-ville d’Angers une nuit de juillet 2022, ont été analysés vendredi, au premier jour de son procès devant les assises du Maine-et-Loire.

« Je suis vraiment désolé de ce qui s’est passé », a déclaré en fin de matinée Al Khawad Al Zine Sulaymane depuis le box des accusés, en veste de jogging noir et jaune, un masque chirurgical sous le menton, traduit de l’arabe par un interprète.

« Je n’avais pas l’intention de commettre ces faits, de tuer des gens, ils ont une mère, ils ont un père, ils ont une famille », a-t-il poursuivi, ajoutant: « Je ne me souviens de rien du tout ».

L’audience a commencé avec 45 minutes de retard, après un refus de l’accusé d’être extrait de la maison d’arrêt et sa sommation de « se présenter à l’audience » par le président de la cour, Xavier Lenoir.

La salle, remplie des familles et proches des victimes, a accueilli son arrivée en silence, la plupart le voyant pour la première fois.

« C’est même au-delà de la colère, quand on le voit », a confié à l’AFP Petelo Automalo, père de Manuolito Automalo, l’une des trois victimes, en marge de l’audience.

Il fait partie des 45 parties civiles majeures s’étant constituées pour ce procès, représentées par sept avocats.

En début d’après-midi se sont succédé à la barre une enquêtrice de personnalité, des travailleuses sociales ayant accompagné l’accusé, son ex-compagne, deux employeurs et un collègue.

Ils ont décrit un homme « isolé », avec des problèmes d’alcool, de possibles antécédents psychiatriques, un parcours migratoire chaotique et parfois flou depuis le Soudan.

A l’enquêtrice de personnalité, l’accusé a raconté « des moments violents et traumatiques durant son enfance puis tout au long de son parcours migratoire », a-t-elle souligné à la barre.

« Quand j’ai appris ce qu’il avait fait, ça m’a énormément étonnée. J’ai pas connu une personne comme ça, (…) une personne violente », a ensuite témoigné sa compagne entre 2019 et 2021.

« C’est une catastrophe, aujourd’hui c’est moi le bourreau », a déclaré Al Khawad Al Zine Sulaymane depuis le box des accusés, en veste de jogging noir et jaune, un masque chirurgical sous le menton pour s’exprimer en arabe via un interprète.

Son « problème avec l’alcool » est au coeur de l’interrogatoire, cumulé à « des problèmes psychiatriques » datant de son enfance au Soudan, invoqués par l’accusé devant la cour pour tenter d’expliquer ses actes.

Il est jugé à Angers pour ce triple homicide, trois tentatives de meurtres et deux agressions sexuelles au cours de la même nuit.

« Je n’avais pas l’intention de commettre ces faits, de tuer des gens, ils ont une mère, ils ont un père, ils ont une famille », a-t-il affirmé en fin de matinée, ajoutant: « Je ne me souviens de rien du tout ».

L’audience a commencé avec 45 minutes de retard, après un refus de l’accusé d’être extrait de la maison d’arrêt.

La salle, remplie des familles et proches des victimes, a accueilli son arrivée en silence.

« C’est même au-delà de la colère, quand on le voit », a confié à l’AFP Petelo Automalo, père de Manuolito Automalo, l’une des trois victimes, en marge de l’audience. Il fait partie des 45 parties civiles majeures pour ce procès, représentées par sept avocats.

Vendredi se sont succédé à la barre une enquêtrice de personnalité, des travailleuses sociales ayant accompagné l’accusé, son ex-compagne, deux employeurs et un collègue.

Ils ont décrit un homme « isolé », avec des problèmes d’alcool, de possibles antécédents psychiatriques, un parcours migratoire chaotique et parfois flou depuis le Soudan.

« Quand j’ai appris ce qu’il avait fait, ça m’a énormément étonnée. J’ai pas connu une personne comme ça, (…) une personne violente », a témoigné sa compagne entre 2019 et 2021.

  • « Plein de violences » –

Les avocats des parties civiles comme l’avocate générale ont pointé les incohérences dans le récit de l’accusé sur son parcours, lui reprochant aussi de ne pas avoir cherché à se soigner en France.

« J’ai le sentiment que selon l’interlocuteur, le discours n’est pas le même », a soutenu Me Pascal Rouiller, avocat de la famille de deux victimes originaires de Wallis-et-Futuna.

Les bras souvent croisés et les yeux fixant le sol, M. Al Zine Sulaymane dit avoir fui le domicile familial au Soudan vers l’âge de 15 ans, passant par la Libye et l’Italie et échappant à plusieurs attaques terroristes avant d’arriver en France en 2016.

« J’ai eu une vie horrible, j’ai subi plein de violences, plein d’injustices », a-t-il déclaré, se décrivant comme « toujours triste ».

« Assumer ses responsabilités »

Al Khawad Al Zine Sulaymane dit avoir fui le domicile familial au Soudan vers l’âge de 15 ans, passant par la Libye et l’Italie et échappant à plusieurs attaques terroristes avant d’arriver en France en 2016.

Le statut de réfugié, qu’il avait obtenu en avril 2018 avec carte de séjour valable dix ans, lui a été retiré sept mois après les faits.

Outre ce triple homicide, l’accusé est jugé pour trois tentatives de meurtres et pour agressions sexuelles sur deux jeunes femmes, a rappelé le président de la cour.

Le.procès se pooursuivra la semaine prochaine et le verdict est attendu le 10 octobre

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