Un policier agressé à Poitiers : l’agresseur remis en liberté en attendant son procès

Dans la nuit de samedi à dimanche, un policier a été violemment frappé alors qu’il intervenait pour disperser une bagarre impliquant une quarantaine de personnes devant une discothèque de Poitiers. L’incident s’est produit vers 7 heures du matin. Après avoir tenté de maîtriser la situation à l’aide de gaz lacrymogène, l’un des agents a été pris pour cible par un individu qui lui a asséné un coup de poing au visage avant de prendre la fuite.

Une arrestation rapide mais polémique
Selon Actu Forces de l’Ordre, l’agresseur, un homme de 23 ans bien connu des forces de l’ordre, a été interpellé peu de temps après l’attaque. En garde à vue, il a admis les faits. Sous l’effet de l’alcool au moment de l’agression, il a cependant été remis en liberté avec une convocation devant le tribunal correctionnel fixée au 3 avril 2025.

Réaction du syndicat de police
Le syndicat Alliance Police Nationale a vivement critiqué cette remise en liberté. Sur X (anciennement Twitter), il a publié une photo du policier blessé, accompagné d’un message dénonçant une justice « à bout de souffle » et appelant à une incarcération immédiate pour les auteurs de violences contre les forces de l’ordre.

Le procureur justifie la décision
Interrogé par le quotidien La Nouvelle République, le procureur de la République de Poitiers, Cyril Lacombe, a détaillé les raisons de la décision de ne pas placer le suspect en détention provisoire. « La personne interpellée a reconnu les faits, et un déferrement aurait pu être envisagé. Cependant, elle ne présentait pas d’antécédents pour des faits de violence, son casier ne comportant qu’une ordonnance pénale liée à des stupéfiants », a-t-il expliqué.

45 jours d’ITT pour le policier blessé
Le policier agressé a subi des blessures significatives, entraînant une incapacité totale de travail (ITT) évaluée à 45 jours. Le suspect comparaîtra en avril prochain dans le cadre d’une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).