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Municipales – Angers. L’engagement de Marie-José Faligant et de Lutte Ouvrière.

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Marie-José Faligant, candidate aux élections municipales à Angers

Marie-José Faligand s’engage une nouvelle fois en campagne, après les municipales de 2008 et les législatives de 2012, infirmière au Chu d’Angers, âgée de 53 ans, elle se présente avec Lutte Ouvrière aux municipales à Angers. Rencontre.

Quels sont les changements à envisager à l’approche de l’élection municipale 2014 vis à vis de votre candidature en 2008 ? Cette fois-ci, Marie-José Faligant ne s’allie pas au PCF. La Lutte ouvrière défendra seule ses couleurs. Explications…

Cette année, nous avons décidé de nous présenter seuls afin de transmettre un message qui, nous l’espérons, sera le plus clair possible. Selon nous, la droite est actuellement discréditée, suite aux élections présidentielles de 2012, puisque la gauche a été élue. Mais elle a également beaucoup déçu l’ensemble des électeurs de la classe ouvrière. Désormais, nous n’avons plus envie de nous présenter avec des partis qui soutiendraient un gouvernement et qui seraient à l’encontre de nos intérêts.

En 2001, il y avait déjà eu une liste LUTTE OUVRIERE aux municipales, mais cela a changé, puisque les candidats ont rajeunis. Aujourd’hui, Il s’agit d’une liste qui représente essentiellement les salariés ou les gens du monde du travail, tout n associant les retraités.

Quelles mesures d’urgences y a-t-il à prendre pour Angers  ?

Les mesures à prendre ne sont pas spécifiquement angevines. D’après nous, les problèmes qui surviennent aujourd’hui pour les travailleurs se posent à l’échelle des grandes villes, même au-delà, d’ailleurs. C’est une crise mondiale du capitalisme. Dans cette situation-là, il y a des mesures d’urgence à prendre  : Tout d’abord, l’interdiction des licenciements, en particulier dans les entreprises qui font des profits. Nous pensons également que les salaires devraient suivre la hausse des prix afin de rattraper le retard prit depuis quelques années. De manière plus générale, on pense qu’il faudrait que les travailleurs “mettent leur nez” dans les comptes des entreprises. On nous dit qu’il n’y a pas d’argent, mais je pense qu’il y en a beaucoup qui circule au-dessus de nos têtes. C’est ce que l’on appelle “le contrôle des travailleurs sur les comptes des entreprises”.

Quand l’Etat décide de subventionner des banques et de restreindre les financements des hôpitaux, ce sont des choix politiques qui ont des conséquences sur la population, à Angers comme ailleurs. Les exonérations ont lieu mais les embauches, qui les contrôlent ? Je fais ici référence aux grandes entreprises telles que “Technicolor” où il y a eu récemment plus de 300 licenciements. Il s’agissait d’un groupe qui faisait des bénéfices et qui avait les moyens de maintenir des emplois. C’est tout ceci que l’on défend au quotidien et les élections sont, pour nous, un moyen de faire connaître nos idées, mais aussi de permettre aux électeurs de se prononcer et de réagir.

Quels changements y a-t-il de prévus pour le CHU d’Angers, en sachant que le maire d’Angers est le président du conseil de surveillance du CHU ?

Pas grand chose malheureusement. Le Maire d’Angers a en effet le titre honorifique de président du conseil de surveillance, ce qui fait de lui, le plus souvent, le premier employeur. Effectivement, pour les Maires, c’est intéressant. Le Maire n’a aucun pouvoir sur le budget de l’hôpital et sur son fonctionnement, puisqu’il est dirigé par le Ministère lui-même, par le biais des Agences Régionales de Santé. Pronostiquer un hôpital comme étant en déficit, ça me paraît aberrant. Le budget de la défense est déjà en déficit, alors pourquoi un budget de la santé le serait? C’est l’ensemble de ces choix que nous contestons au quotidien.

Que pensez-vous faire pour les jeunes  ?

La première préoccupation des jeunes est le travail. Mais c’est aussi avoir des conditions d’enseignement qui soient correctes, avoir les moyens de se loger, ou encore, pouvoir circuler pratiquement dans la ville. Le grand problème des jeunes à Angers c’est le chômage. Il y a tant de jeunes qui terminent leurs études diplôme en main, qui sont compétents et qui ne demandent rien d’autre que de travailler. L’Etat ne remplace pas les fonctionnaires qui partent à la retraite, donc il n’y a même pas de place pour ces jeunes à la recherche d’un emploi dans les services publics.

Le message que l’on souhaite faire passer aux jeunes, c’est de s’investir dans toutes les luttes pour changer la société. Nous souhaitons une rupture complète avec ce système actuel car nous pensons que la jeunesse n’a pas d’avenir dans ce système capitaliste. Se battre pour les idées communistes, c’est d’abord se battre pour une société où le besoin de la population passerait avant celui des autres.

Nous espérons que la colère de la population va s’exprimer, lors des élections, de notre côté et pas du côté du Front National, par exemple. On veut offrir la possibilité aux gens qui sont révoltés de le dire, mais de le dire d’une façon constructive, c’est-à-dire au service de leurs intérêts. Nous savons que l’extrême droite ne défendra jamais la population laborieuse.

Marie Lecoq et Marion Savagner

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