Mobilisation contre les violences faites aux femmes en Charente-Maritime lors de la Saint-Valentin

En ce 14 février, journée de célébration de l’amour, l’Association des victimes de violences intrafamiliales (Avvif 17) a choisi de marquer la Saint-Valentin d’une manière symbolique, en organisant des rassemblements à Saintes et La Rochelle, pour sensibiliser contre les violences faites aux femmes.

L’initiative est distincte de celle des élus Insoumis de Saintes, qui ont contesté le feu d’artifice organisé par la ville ce soir-là, remettant en question la pertinence de la fête de la Saint-Valentin elle-même. À Saintes, devant le palais de justice, ce sont 120 paires de chaussures qui ont été disposées. Parmi elles, 104 représentent les victimes de féminicides recensées en 2023, et 16 rendent hommage à celles décédées en 2024.

À La Rochelle, dans la cour des Dames, 120 croix ont été plantées, chacune portant le nom de la victime accompagné d’une rose blanche. Des panneaux affichant les histoires détaillées de ces tragédies ont également été exposés.

Echanges avec les passants et tracts distribués

Julie Quintel, présidente de l’Avvif 17, a expliqué à Sud Ouest : « En ce jour de Saint-Valentin, c’est une action de prévention, pour dire que la violence n’a pas sa place dans l’amour ». Les Rochelais, interpellés par ce symbolisme, se sont arrêtés pour comprendre l’événement et se recueillir face à la réalité des violences conjugales, soulignée par la banderole « L’amour ne tue pas ».

À Saintes, une quinzaine de militantes ont échangé avec les passants pour diffuser leur message, tandis qu’à La Rochelle, une dizaine de bénévoles ont distribué des tracts contenant un « violentomètre », pour aider à évaluer la présence de violence dans une relation amoureuse. Un rassemblement aux objectifs de briser les tabous et de donner de la visibilité aux victimes.