Sarthe

Accident aux États-Unis : une famille sarthoise face à une facture médicale de 156 000 dollars

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Emma, une jeune Sarthoise de 16 ans, voulait simplement s’initier à la conduite sur les routes de campagne du Kansas. Mais ce qui devait être une simple session d’apprentissage s’est transformé en cauchemar.

« Il était 17 heures, j’étais à 20 km/h sur une route où l’on croise habituellement des calèches ou des tracteurs« , raconte l’adolescente. Alors qu’elle devait débuter ses heures de conduite officielles avec son père de famille d’accueil quelques jours plus tard, elle perd le contrôle du véhicule, fait des tonneaux et se brise le coude. Transportée en urgence à l’hôpital, elle subit une opération coûteuse.

Une facture médicale astronomique et aucune prise en charge

Selon France Bleu, le montant des soins s’élève à 150 000 euros (156 000 dollars), une somme colossale que la famille doit rembourser seule. Les assurances ne couvrent pas les frais, car Emma ne possédait pas encore son permis.

« Je n’avais pas bu, pas pris de drogues. Ils ont même analysé mon sang à cinq reprises », explique-t-elle. Mais au-delà de sa propre douleur, c’est le poids financier de l’accident qui la hante. « C’est cher payé… Ça ne partait pas d’une mauvaise intention, mais maintenant ça impacte tout le monde« , confie-t-elle, en larmes.

« Une épée de Damoclès au-dessus de la tête »

Pour sa famille, l’incertitude est totale. « On ne sait pas comment on va faire, mais on sait qu’on devra payer », souffle Johanne, la mère d’Emma. « Il faut remercier les médecins, je leur dois le bras de ma fille… Mais nous n’avons pas les moyens de régler une telle somme ».

La famille espère pouvoir négocier avec l’hôpital. Mais l’angoisse demeure : « Peut-être que dans 10 ans, on viendra nous chercher ? On ne sait pas de quoi ils sont capables« , s’inquiète Johanne.

Un appel à la solidarité

Face à cette dette écrasante, la mère d’Emma a décidé de lancer une cagnotte en ligne. « Ça fait chaud au cœur de voir l’entourage se mobiliser« , témoigne-t-elle.

Mais la situation suscite aussi des critiques. « On nous dit qu’Emma n’a qu’à aller travailler… Mais que peut-elle bien faire avec un coude en moins ? », répond Johanne.

L’adolescente, qui doit encore suivre une année de rééducation avant une nouvelle opération, se projette déjà. « Bien sûr que je veux réparer mon erreur et travailler. Mais pour l’instant, c’est impossible. Dès que je serai soignée, je charbonnerai », assure-t-elle.