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Angers-SCO: Ce qui est reproché à l’ancien Président d’Angers SCO

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Hier soir, la mairie a tenu à faire une conférence de presse en présence de ses deux avocats, Maitre Rouiller et Maitre Le Lavandier, sur « l’affaire WB ». Celle-ci a permis de mieux connaître les faits reprochés et de soulever certaines interrogations.

En tant que partie civile, la mairie a accès à l’intégralité du dossier (environ 4000 pages). Dans sa volonté de « donner accès aux angevins, les informations qu’ils sont en droit de recevoir et d’attendre », elle a quelque peu éclaircit l’affaire. Tout d’abord, « WB est poursuivi pour sept faits qui lui sont reprochés » nous apprend Maitre Rouiller.
« La première infraction, ce sont des abus de biens sociaux, dans la mesure où Mr WB aurait opéré des prélèvements dans la trésorerie du SCO à hauteur de 264 727,96 €, chiffre arrêtés au 30 juin 2011. Deuxième infraction, il lui est reproché d’avoir fait des dépenses de la société Next Generation France, dont on nous dit qu’il est gérant de droit ou de fait, pour un montant de 67 492, 01€. Cette somme étant constitutive d’un compte courant débiteur, arrêté au 9 février 2011. Troisième infraction, il aurait fait souscrire par délibération du Conseil d’Administration du SCO, faussement daté du 6 janvier 2009, un emprunt dit obligataire de 290 000€ au profit d’une société, Next Generation Holding Offshore, de droit marocain et dont on nous dit qu’il serait le dirigeant. Quatrième infraction, on lui reproche d’avoir souscrit une convention avec une société Sport Event et avec établissement de factures à payer pour 444 000€ du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2009. Conventions et factures destinées, dit le parquet, à masquer des prélèvements personnels. Cinquième infraction, on lui reproche d’avoir fait souscrire un bail commercial par le SCO, pour un local situé rue de la Boétie à Paris. Local sous loué à la société Next Generation France, et dont le dépôt de garantie a été réglé et avancé jusqu’au mois d’octobre 2010 par le SCO. Sixième et septième infraction, faux et usage de faux. » Voilà les faits qui sont reproché à W B, tel que Maitre Rouyer les a présenté à la presse.
Le 8 avril prochain, ce sera donc pour ces sept motifs d’inculpation, et uniquement ceux-ci, que sera jugé le Président du SCO d’Angers. On notera aussi que « les faits les plus anciens sont datés du 1 janvier 2008 et les plus récents du 10 février 2011 », comme l’annonce Maitre Rouiller. Ils s’étalent donc sur une période de trois ans.

Le parquet alerté dès 2008

On a aussi appris lors de cette conférence de presse que le parquet a été alerté pour la première fois en décembre 2008 pour « des anomalies qui ont suscité des alertes, en vertu de la loi, par le commissaire aux comptes du club Angers SCO », toujours selon Maitre Rouiller. Chose qui s’est ensuite répété quatre fois, « en 2008, puis en 2009 et en 2010 ». Celles-ci émanent « d’un premier commissaire aux comptes qui a démissionné en février 2009. Son remplaçant va, dès avril 2009, alerter le parquet ». Mais, ce n’est qu’en février 2011 que la justice va placer W B en garde à vue, avant de le renvoyer devant le tribunal correctionnel.
Comme le rappelle Maitre Rouiller, « la mairie n’a pas de contact avec le commissaire aux comptes. On a pas le droit de le faire, ce serait une immiscion dans une société privée ». Chaque année, les comptes étaient validés par la Direction Nationale de Contrôle de Gestion (DNCG). L’organisme de tutelle, n’a a aucun moment fait part à la mairie d’irrégularité, ni a aucun partenaire public. La ville d’Angers se basait uniquement sur les bilans comptables, qui semblaient normaux, pour attribuer ses subventions. Reste à savoir s’il y aura des changements dans l’attribution de celles-ci dans le futur, cela fait parti des choses qui seront débattues lors du prochain conseil municipal, le 28 février prochain. Il a d’ores et déjà été décidé de geler les subventions à destination du SCO, environ 30% des 610 000€ annuels. La mairie a aussi décidé de « voir avec le sénateur Raoult, s’il n’y a pas possibilité de faire évoluer la loi. De manière à ce qu’on puisse être destinataire du rapport du commissaire aux comptes » comme le précise Olivier Vaillant, Directeur de cabinet du Maire, Jean-Claude Antonini. Néanmoins, à ce jour une question demeure. Si les faits sont avérés, comment se fait-il que personne ne s’en soit rendu compte plus tôt ?

* Nous avons modifiés le nom et prénom de l’ancien président d’Angers SCO à sa demande .

Ludovic Aurégan

 

De source judiciaire, La ville d’Angers était alerté du cas « WB » depuis 2006

Pour rappel, WB, n’est pas mis en examen, il est sous contrôle judiciaire strict, et renvoyé devant le tribunal correctionnel, le 8 Avril prochain.

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