Coronavirus. Les taux d’incidence et de positivité progressent chez les plus jeunes dans le Maine-et-Loire

Si les chiffres semblaient inquiétant chez les seniors de plus de 65 ans dans le Maine-et-Loire, et plus particulièrement dans le Choletais et les Mauges. Après une série de vaccination renforcée ce week-end sur ces territoires , les chiffres baissés légèrement aujourd’hui quand les chiffres progressent de 5 % sur la population générale et surtout chez les plus jeunes, indique ce soir l’ARS.

Aujourd’hui, les chiffres augmentent de 5 % ce soir en Maine-et-Loire avec un taux d’incidence de 194 et un taux de positivité de 7,5 quand au niveau national le taux de positivité est de 220 pour un taux de positivité de 7,6.

En l’espace d’une semaine, les indicateurs sanitaires du département, « déjà préoccupants, ont
connu une dégradation rapide. » prévient la Préfecture

Le taux d’incidence départemental est sur une courbe croissante de 1 point par jour sur les six derniers jours. Il est désormais supérieur à 190 cas pour 100 000 habitants, faisant du Maine-et-Loire le département de la région où la situation évolue le plus défavorablement, avec un taux d’incidence supérieur au taux régional de 40 points.

La présence du variant britannique représente désormais 63 % des cas positifs, alors qu’elle n’était que de 52 % au 1er mars.

Ces indicateurs relèvent une accélération sérieuse de la circulation du virus.

La situation reste particulièrement tendue sur les agglomérations du choletais et des Mauges, avec des taux d’incidence respectivement de 290 et 234 et une identification du variant britannique en hausse, pour s’établir à 67 % et 73 %.

Fait nouveau, la situation se dégrade désormais fortement sur la communauté urbaine Angers Loire Métropole. Le taux d’incidence y a progressé de 40 points en six jours (184 le 6 mars) et la présence du variant britannique de 8 points (62%).

Jusque-là plutôt épargné, le territoire de la communauté de communes Baugeois Vallée connaît une explosion du taux d’incidence de 73 points, passant en six jours de 104 à 177. 16 communes du département révèlent des taux d’incidence supérieur à 250 et des taux de positivité allant de 8 à près de 20.

« Il est impératif de réagir collectivement pour enrayer la dégradation, qui pourrait laisser craindre, si le rythme des contaminations progresse sur cette courbe, que le département soit placé sous surveillance renforcée, comme 23 autres en France. Cette situation imposerait au préfet de prendre des mesures restrictives supplémentaires, comme la fermeture des surfaces commerciales non-alimentaire de plus de 10 000m2, la restriction ou l’interdiction d’accès à certaines zones très fréquentées, voire, en cas d’emballement des contaminations et de tensions hospitalières, un confinement temporaire le week-end. » indique ce soir la Préfecture de Maine-et-Loire dans un communiqué

Les chiffres progressent chez les plus jeunes

Dans notre région, certains départements méritent une vigilance accrue, a précisé le directeur de l’ARS, notamment « le Maine-et-Loire qui présente un taux de positivité parmi les plus élevés de la région ». 

Le Choletais est notamment touché avec un taux d’incidence de 274 et un taux de positivité de 7,8. Dans le Maine-et-Loire, la tranche d’âge des 0-15 ans et celle des 15-30 ans voient notamment leur taux d’incidence et de positivité fortement augmenter.

« On se trouve aujourd’hui dans un équilibre très précaire, qui peut évoluer d’un jour à l’autre mais qui reste relativement, étonnamment stable » explique le Docteur Pierre Blaise

« Retour de vacances, trajet école, interaction sociale … sont des facteurs de contagion chez les plus jeunes «  explique Pierre Blaize, épidémiologiste de l’ARS Pays de la Loire. « Pour autant, chez les plus jeunes, nous n’observons pas de formes graves du virus » poursuit l’ARS. Seulement 5 jeunes de moins 25 ans sont hospitalisés dans la région.

Des actions sont organisés dans l’Education Nationale, avec la mise en place des tests salivaires dans les écoles dont à Chalonnes aujourd’hui et des tests antigéniques dans les lycées comme à Jean Moulin aujourd’hui. D’autres actions seront organisés dans les écoles du département dans les prochains jours comme l’explique William Marois, recteur d’académie.