Charente
Un septuagénaire condamné à un an de prison pour conduite en état d’ivresse

Un homme de 72 ans, interpellé ivre au guidon de sa mobylette à Chasseneuil, a été condamné à un an de prison ferme. Une sanction qui marque un tournant pour cet ancien maçon, habitué des tribunaux pour des faits similaires.
« J’ai un champ à labourer »
Selon La Charente Libre, dès le début de l’audience, Jean-Claude Marchand tente de plaider sa cause d’une manière inattendue. « Si vous me mettez en prison, il ne faut pas que ça dure six mois. J’ai un champ à labourer pour mettre des pommes de terre et je dois planter des choux pour mes lapins », déclare-t-il d’une voix hésitante. Mais ses arguments n’infléchissent pas la décision du tribunal.
Visiblement confus, le septuagénaire peine à réaliser la gravité de sa situation. Son visage marqué, son nez déformé par des années de consommation d’alcool, témoignent d’un combat de longue date avec l’addiction.
Un contrôle qui fait basculer son destin
Dimanche, vers midi, les gendarmes de Chasseneuil repèrent une mobylette zigzaguant sur la route. À son guidon, Jean-Claude Marchand, qui rentre de la pêche après avoir consommé plusieurs verres de rosé. L’éthylotest confirme l’état d’ivresse, mais l’homme refuse de monter dans le véhicule des forces de l’ordre.
L’enquête révèle alors une habitude bien ancrée. « Il est ivre tous les jours à 13 heures », rapportent les gendarmes. Un constat corroboré par son casier judiciaire, qui affiche cinq précédentes condamnations pour conduite en état d’ivresse sur les quinze dernières années.
Une sanction sans appel
Face à cette récidive, le tribunal décide d’une peine sévère : 12 mois de prison, dont six avec sursis, auxquels s’ajoutent six mois de révocation d’un sursis antérieur. Un total d’un an ferme, synonyme d’incarcération immédiate.
Ce n’est qu’au moment du verdict que Jean-Claude Marchand saisit pleinement la situation. « Ah non mais je rentre pas en prison ce soir, pas question ! », lance-t-il, interloqué. Pourtant, ce lundi soir, c’est bien derrière les barreaux qu’il a passé la nuit.