Vendée
Expédition punitive en Vendée : quinze victimes traumatisées par un commando de jeunes

Le lundi 17 mars 2025, deux jeunes majeurs ont comparu devant le tribunal judiciaire de La Roche-sur-Yon pour des actes de violences en réunion et des dégradations commises le soir du 16 novembre 2024 selon Actu.fr. Accompagnés de huit mineurs, déjà jugés par le tribunal pour enfants, ils ont semé la terreur durant une expédition punitive qui a duré 2 h 30, faisant quinze victimes.
Une expédition née d’un simple différend
Tout commence par un message sur un groupe de discussion. « Tout ce petit monde s’est chauffé et a décidé de partir régler ses comptes », explique la juge Isabelle Jubineau. Le commando, réparti dans deux véhicules, prend la route à 20 h 30 en direction de Dompierre-sur-Yon, où vit un adolescent supposé avoir critiqué l’un des membres de la bande.
Des scènes de violence et de terreur
Devant la maison du premier mineur visé, les jeunes frappent à la porte d’entrée. Alerté par des messages menaçants, l’adolescent prévient ses parents. Son père sort avec son chien, mettant en fuite le groupe. « C’était une scène de terreur », témoigne la mère, encore sous le choc.
Un second assaut suit, toujours à Dompierre. Vers 21 heures, une autre famille se retrouve assiégée. Les jeunes frappent la porte à coups de pied, exigeant que leur cible sorte. Cette famille, marquée à vie, subira des séquelles psychologiques avec plusieurs jours d’ITT attribués à chacun de ses membres.
Puis, direction La Ferrière. Cette fois, l’altercation tourne aux coups. Un adolescent est frappé dès qu’il sort de chez lui, son père tente d’intervenir et reçoit un coup au visage. La scène est observée, impuissantes, par la mère et la petite sœur de la victime.
L’expédition se termine à Falleron, lors d’une fête d’anniversaire. Le commando s’introduit de force et agresse plusieurs jeunes. Un des membres sort une batte de baseball et détruit des objets sur son passage. La panique s’empare des invités.
« Une question d’ego »
Interrogés sur leurs motivations, l’un des prévenus admet : « C’était une question d’ego ». L’autre reconnaît avoir été entraîné par l’effet de groupe, réalisant trop tard la gravité de ses actes.
Un traumatisme profond et des sanctions attendues
L’avocat des familles victimes décrit l’impact de cette nuit de terreur : « Toutes les maisons ont résisté, mais pas leurs habitants ». Il demande entre 5 000 et 10 000 euros de dommages et intérêts pour chaque membre des familles touchées. Les victimes de la fête d’anniversaire réclament entre 1 500 et 2 000 euros.