Faits Divers
Orne : un suspect de l’attaque de la prison de Condé à nouveau mis en examen
Le suspect accusé d’avoir joué un rôle dans l’attaque de deux surveillants de prison été mis en examen ce samedi. REUTERS/Layli Foroudi
Abdelaziz Fahd, déjà poursuivi pour son rôle présumé dans l’attaque de deux surveillants à la prison de Condé-sur-Sarthe en 2019, a été mis en examen une nouvelle fois ce samedi pour association de malfaiteurs terroriste. Il est également accusé de tentative de remise illicite d’objets en détention, a annoncé ce mardi le parquet national antiterroriste (Pnat).
Un suspect sous surveillance
Selon une source proche du dossier, Abdelaziz Fahd aurait tenté de se faire livrer un couteau en détention à la prison de Beauvais. L’arme devait être acheminée par drone, mais le colis a été intercepté et le pilote du drone arrêté. Ces nouvelles accusations viennent alourdir le dossier de Fahd, qui reste incarcéré à l’isolement.
Son avocate, Me Nadia Moussif, appelle néanmoins à la prudence : « Ce que l’on présente comme des faits établis ne sont que des hypothèses encore à l’étude. » Elle insiste sur le fait que son client dément fermement ces nouvelles accusations.
Un second suspect mis en cause
Le Pnat a également annoncé la mise en examen d’un deuxième individu pour association de malfaiteurs terroriste et tentative de remise illicite d’objets en détention. Ce dernier a été placé en détention provisoire.
Un procès prévu à l’été 2025
Abdelaziz Fahd doit comparaître devant la cour d’assises spéciale de Paris à l’été 2025, aux côtés de Michaël Chiolo et Nabil Ganned. Michaël Chiolo, principal auteur de l’attaque de 2019, avait violemment agressé deux surveillants à l’aide de couteaux en céramique, avec le soutien de sa compagne.
Les enquêteurs soupçonnent Abdelaziz Fahd d’avoir joué un rôle clé dans l’incitation et la préparation de cette attaque, exploitant son influence sur Chiolo. Fahd, de son côté, a toujours contesté toute implication.
Une attaque qui a marqué l’administration pénitentiaire
L’assaut de 2019 avait entraîné une vague de mobilisation dans les prisons françaises, conduisant à un renforcement des mesures de sécurité, notamment à Condé-sur-Sarthe, un centre pénitentiaire ultra-sécurisé.