Economie

Pourquoi n’y a-t-il plus de farine dans les hypermarchés du Maine-et-Loire ?

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DR – Les produits sont absents des rayons Farine

En trois semaines de confinement, la demande de farine a explosé au point qu’il est parfois difficile d’en trouver dans les hypermarchés du Maine-et-Loire. Rassurez-vous, cela ne devrait pas durer.

« On fait des cookies, des beignets, des crêpes, ça occupe », raconte Mélody, 7 ans, confinée à la maison en raison de l’épidémie de nouveau coronavirus. Comme de très nombreux enfants, et adultes, depuis trois semaines, elle cuisine pour passer le temps. Mais pour cela, encore faut-il trouver de quoi faire des gâteaux ou du pain maison : de la farine, une denrée rare sur les étals des hypermarchés d’Angers. Pourquoi ? Jusqu’à quand ?

Explosion de la demande

« Avec l’annonce du confinement, la demande en farine a fortement augmenté, notamment dans les premiers jours qui ont suivi l’allocution du président », Jean-François Loiseau, le président de l’association des meuniers français. En France, les ventes ont en effet plus que doublé (+147%) la semaine dernière par rapport à la même semaine l’an passé, selon l’Association nationale des industries agroalimentaires (Ania). La semaine précédente, elles avaient triplé (+229%).

A Angers, quelques supermarchés et hypermarchés s’adaptent en proposant de la farine provenant des meuniers locaux ou bien comme à Carrefour Grand Maine où le boulanger de l’enseigne prépare chaque jour des sachets de farine. « les gens sont confinés, prépare eux même leur pain ou gâteau, on essaie de leur prendre service en attendant un retour à la normale, la farine est un produit de première nécessité » explique le gérant de cette enseigne angevine.

Il a fallu que les entreprises s’adaptent.

« Cela a chamboulé le dispositif mis en place dans les minoteries, dans les usines de fabrication, poursuit Jean-François Loiseau, mais grâce aux salariés et à la mise en place de mesures sanitaires très exigeantes, nous avons pu augmenter la cadence de production ». « Il a fallu protéger beaucoup plus les salariés qu’on ne le faisait jusqu’à maintenant », explique le Président des meuniers . Depuis une dizaine de jours, les salariés des minoteries font les trois-huit. Ils tournent, par équipes, toutes les huit heures, sur un même poste. « On fonctionne à plein régime, 6 jours sur 7, voire parfois 7j/7j », précise le président de la filière céréalière. Ces nouvelles organisations de travail vont permettre d’avoir plus de farine sur les étals.

A Angers, quelques supermarchés et hypermarchés s’adaptent en proposant de la farine provenant des meuniers locaux ou bien comme à Carrefour Grand Maine où le boulanger de l’enseigne prépare chaque jour des sachets de farine. « les gens sont confinés, prépare eux même leur pain ou gâteau, on essaie de leur prendre service , la farine est un produit de première nécessité » explique le gérant de cette enseigne angevine.

Difficultés des transporteurs

L’autre raison de cette microcoupure dans l’approvisionnement, selon Jean-François Loiseau qui refuse de parler de pénurie, est liée aux transporteurs routiers. « Les transporteurs ont été oubliés, du jour au lendemain, avec la fermeture des restaurants et donc des sanitaires, certains se sont retrouvés à ne plus pouvoir travailler correctement. Il a fallu un temps d’adaptation », ajoute-t-il.

À cela se sont ajoutés des problèmes logistiques liés au ralentissement de l’activité industrielle depuis le début de l’épidémie, en matière d’emballage notamment.

Appel au civisme des consommateurs

Actuellement, le président de l’association des meuniers français assure que les acteurs de la filière et les pouvoirs publics ont mis en place des espaces pour que les transporteurs puissent se reposer, manger et aller aux toilettes.

Il ne faut pas parler de pénurie.

« Tout cela va permettre aux supermarchés, d’ici peu, d’être réapprovisionnés », garantit Jean-François Loiseau. « La distribution, l’activité, vont pouvoir reprendre mais cela ne pourra reprendre dans de bonnes conditions que si tout le monde ne se rue pas sur la farine. Il faut consommer avec civisme. Car si tout le monde achète 15 kilos de farine, alors la filière va sans cesse être sous tension. » Le président de l’association des meuniers français appelle les consommateurs à être raisonnables : « Ce n’est pas la peine d’acheter des quantités industrielles et de remplir son caddy ».

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