Grève dans l’industrie charentaise : un cri d’alerte contre les délocalisations

Le syndicat Sud Industrie 16 a lancé, ce mercredi 23 avril, un appel à la grève à destination de tous les salariés de l’industrie en Charente. Selon la Charente Libre, l’objectif : protester contre les délocalisations croissantes d’activités industrielles vers l’étranger, qui menacent l’emploi local.

Le mot d’ordre est clair : dès cette semaine, tous les vendredis, samedis, dimanches et jours fériés, les salariés sont appelés à cesser le travail pour faire entendre leur mécontentement.

Un appel intitulé « Stop aux délocalisations à l’étranger ! »

Dans son communiqué, Sud Industrie 16 dénonce « les plans de licenciement dans les entreprises rentables », qu’il considère comme des mesures injustifiées et socialement destructrices. Le syndicat condamne également « toutes les discriminations » au sein du monde du travail.

Parmi les revendications figurent aussi des demandes concrètes : l’embauche des intérimaires dans les secteurs où leur nombre est jugé excessif, et le rétablissement des 37,5 annuités de cotisations pour le départ à la retraite.

L’exemple Lecas industrie, un symbole de la colère

L’indignation des syndicats s’est intensifiée après l’annonce, en décembre dernier, de la fermeture de Lecas industrie à Nersac, une filiale du groupe Hamelin. L’usine, qui employait 70 salariés, a été brutalement frappée par une décision de délocalisation.

En réponse, une délégation de syndicalistes charentais s’était rendue au siège de la société, à Caen, pour dénoncer le transfert d’une partie des activités vers des pays comme la Roumanie, la Turquie, la Pologne, la Serbie ou encore la Tunisie.

Une mobilisation pour défendre l’emploi local

Face à ces bouleversements, Sud Industrie 16 veut mobiliser largement. En appelant à des grèves régulières et visibles, le syndicat entend alerter l’opinion publique et interpeller les décideurs sur la nécessité de préserver les emplois en Charente.