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En direct. Tragédie à Nantes : une lycéenne tuée et trois blessés dans une attaque au couteau au sein d’un établissement scolaire, ce que l’on sait. [VIDEO]

Une attaque au couteau a bouleversé la communauté éducative nantaise ce jeudi en début d’après-midi. Le drame s’est déroulé au sein du groupe scolaire privé Notre-Dame-de-Toutes-Aides, situé dans le quartier Doulon, à l’est de la ville. Une élève de seconde a succombé à ses blessures, tandis que trois autres jeunes ont été blessés, dont certains sont en urgence absolue.
Les faits
Vers 12h30, un élève de seconde, identifié comme Justin P., âgé de 15 ans, a fait irruption dans deux salles de classe, armé d’un couteau. Il a poignardé quatre élèves, dont une jeune fille qui est décédée des suites de ses blessures. Les trois autres victimes ont été transportées à l’hôpital, l’une en urgence absolue et les deux autres en urgence relative.
L’assaillant, vêtu de noir et portant un casque, a été maîtrisé par des membres du personnel enseignant peu après l’agression. Il a ensuite été remis aux forces de l’ordre.
Un document troublant
Quelques minutes avant l’attaque, à 12h15, Justin P. a envoyé un document de 13 pages intitulé « L’action immunitaire » à l’ensemble de l’établissement, élèves et personnel inclus. Dans ce texte, il dépeint une vision sombre de la société, s’en prenant à la mondialisation et décrivant une « machine à décomposer l’humain ». Le document est divisé en trois parties : « l’écocide globalisé : la première agression », « violence systémique et aliénation sociale : la seconde agression », et « le conditionnement social totalitaire : la troisième agression ». Une illustration du tableau « Le Misanthrope » de Pieter Brueghel l’Ancien y est également intégrée, indique TF1.
Réactions officielles
La ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, et le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, se sont rendus sur place en fin de journée. « Une agression au couteau a eu lieu ce midi au sein d’un établissement scolaire privé de Nantes. Je me rends sur place avec @BrunoRetailleau pour exprimer toute ma solidarité aux victimes et mon soutien à la communauté éducative », a déclaré Mme Borne sur le réseau social X.
Le Premier ministre se tient informé de la situation en lien avec les ministres concernés.
Enquête en cours
Le parquet de Nantes a ouvert une enquête pour homicide volontaire et tentatives d’homicide. Une conférence de presse est prévue ce jeudi à 19 heures au palais de justice de la ville pour fournir plus d’informations sur l’enquête en cours.
Soutien psychologique
Une cellule d’urgence médico-psychologique a été mise en place pour accompagner les élèves, les familles et les personnels fortement choqués par la violence des faits
Contexte et témoignages
Des élèves de l’établissement ont décrit l’assaillant comme une personne dépressive, partageant des idées extrêmes. Une collégienne a déclaré : « Le lycéen, les gens le connaissaient comme dépressif, il disait qu’il adorait Hitler. Il a envoyé un mail de 13 pages à tout le monde pour expliquer tous ses problèmes à midi » indique Le Figaro
Ce drame relance une fois de plus le débat sur la santé mentale des adolescents, la prévention de la violence en milieu scolaire et le rôle des institutions éducatives dans la détection de signaux d’alerte.
La ministre de l’Education Elisabeth Borne a souligné jeudi qu’on ne pouvait « garantir » qu’un des jeunes blessés à Nantes soit « totalement tiré d’affaire », à la suite de l’agression au couteau où une lycéenne a perdu la vie.
« On ne peut pas aujourd’hui garantir que tous les jeunes sont, notamment un des jeunes, totalement tiré d’affaire », a-t-elle déclaré lors d’un point presse au collège-lycée Notre-Dame de Toutes-Aides.
Emmanuel Macron a salué le « courage » des « professeurs » qui ont « sans doute empêché d’autres drames » après l’attaque au couteau qui a coûté la vie à une lycéenne jeudi à Nantes.
« J’adresse mes pensées émues aux familles, aux lycéens et à toute la communauté éducative dont la Nation partage le choc et la peine », a écrit le président sur X.
Le Premier Ministre François Bayrou veut « une intensification des contrôles » aux abords des écoles et demande « sous quatre semaines » des propositions pour « endiguer » les violences de mineurs avec armes blanches