Challans, Rezé, Saint-Géréon : un multirécidiviste condamné pour une série de vols dans l’Ouest

Le tribunal correctionnel de Nantes a condamné mercredi 7 mai 2025 un homme de 48 ans pour une longue série de vols et recels commis entre le printemps et l’été 2019. Au total, 23 faits lui étaient reprochés à travers plusieurs départements, notamment en Vendée et en Loire-Atlantique, dont certains à Challans, Rezé, Saint-Géréon ou Haute-Goulaine.

Une enquête déclenchée après une vente sur Le Bon Coin
Selon Actu.fr, déjà condamné 17 fois pour vols aggravés, le quadragénaire a été identifié après avoir mis en vente sur Le Bon Coin un moteur de hors-bord et des radios VHF dérobés au Centre nautique Sèvre et Loire (CNSL) à Rezé. Les gendarmes, se faisant passer pour un acheteur, l’ont piégé en fixant un rendez-vous sous le pseudonyme d’« Alain Dupont ».

Lors de la fouille de son véhicule, les militaires ont découvert un véritable inventaire d’objets volés : moteur, radios, trousseaux de clés et une importante quantité de jetons de stations de lavage.

Un second point de stockage chez sa sœur
Une perquisition menée ensuite au domicile de sa sœur, présenté comme lieu de dépôt, a permis de récupérer quatre pneus Michelin volés ainsi qu’une matrice de fabrication de plaques d’immatriculation, subtilisée dans un garage de Haute-Goulaine.

L’audience a révélé que l’homme avait vécu une garde à vue difficile, « très mal passée » selon la magistrate. En état de manque, il s’est montré agité, a refusé de signer ses procès-verbaux et a tenté de frapper un gendarme.

Cambriolages en série et stations de lavage visées
L’enquête a permis de relier le prévenu à plusieurs effractions, dont celles de monnayeurs à Challans, Saint-Géréon, Divatte-sur-Loire et d’un distributeur du Kiosque à Pizzas. Des commerces ont également été ciblés : salon de coiffure, boucherie, restaurant et opticien, notamment à Chartres-de-Bretagne, Grand-Fougeray et d’autres localités en Loire-Atlantique et Maine-et-Loire.

Tous ces délits ont été commis alors que l’homme était déjà sous le coup d’une mise à l’épreuve judiciaire, après sa sortie de prison en avril 2018.

Une défense sans avocat et un passé assumé
Lors de l’audience, le prévenu s’est défendu seul. S’il ne nie pas les faits, il les attribue à son passé d’héroïnomane : « C’est l’héroïne qui m’a poussé à faire toutes ces conneries », a-t-il déclaré, affirmant être sevré depuis deux ans. Il a aussi précisé avoir quitté récemment son emploi de livreur, après un différend avec son employeur au sujet des heures supplémentaires.

Une peine de 22 mois de prison ferme
Le ministère public a pointé « l’intensité » de l’activité délictueuse de l’accusé et son comportement avec les forces de l’ordre. Le tribunal l’a condamné à 22 mois de prison ferme, auxquels s’ajoutent 29 mois avec sursis. Dix mois déjà passés en détention provisoire seront déduits. Il devra se présenter devant le juge d’application des peines le 19 juin 2025 pour déterminer si les 12 mois restants pourront être aménagés.

Sur le plan civil, il est condamné à verser 3 000 € au centre Leclerc de Challans et 900 € à un particulier pour un véhicule utilisé dans l’un des cambriolages.