Maine-et-Loire
Transports en commun : une hausse des tarifs bientôt effective à Angers

Lundi 12 mai, les élus d’Angers Loire Métropole se sont réunis en conseil pour voter une série de mesures. Parmi elles, l’augmentation des tarifs du réseau de transport en commun Irigo, qui concerne désormais plus de 73 500 abonnés en 2024. Cette décision, motivée par des raisons économiques, s’inscrit dans un contexte de hausse généralisée des coûts.
Une réponse à la pression économique
Selon la délibération présentée, cette augmentation est rendue nécessaire par « le niveau général d’inflation, en baisse mais néanmoins positif », ainsi que « l’augmentation des coûts de fonctionnement ». En d’autres termes, l’exploitation du réseau devient plus onéreuse, et les recettes doivent suivre pour maintenir un service de qualité.
Après plusieurs années de stabilité tarifaire, le service Mouv’Irigo, destiné aux personnes à mobilité réduite, sera lui aussi concerné par cette revalorisation. La vice-présidente en charge des mobilités, Corinne Bouchoux, a qualifié auprès de Ouest France que la hausse de « raisonnable », chiffrée à 1,7 % en moyenne.
Des mesures d’accompagnement pour les plus fragiles
L’agglomération insiste sur le fait que cette hausse s’inscrit dans une logique équilibrée. Le réseau reste gratuit pour les moins de 6 ans, tandis que le tarif solidaire n’est que faiblement impacté.
Les abonnements jeunes (moins de 26 ans) restent par ailleurs inférieurs à leur niveau de début 2019. Autre geste notable : le quotient familial maximum permettant d’accéder aux tarifs réduits passe de 750 à 765 euros, afin de mieux accompagner la revalorisation des minima sociaux.
Des usagers consultés, mais pas tous convaincus
La collectivité met en avant la consultation d’un comité d’usagers pour justifier cette hausse, espérant ainsi désamorcer toute fronde. Pourtant, le précédent ajustement tarifaire de 3 % au 1er juillet 2024 avait suscité la colère d’un collectif qui avait lancé une pétition.
Lors du conseil, Claire Schweitzer (Angers citoyenne et populaire) a pris la parole pour dénoncer une politique « petit bras » selon Ouest France, relançant le débat sur la gratuité des transports. Une proposition immédiatement écartée par Corinne Bouchoux, qui a rétorqué : « La gratuité, c’est une fausse bonne idée, car il y a toujours quelqu’un qui paye au bout. » Et de conclure avec ironie : « Après, si vous avez un plan d’augmentation massive des impôts, c’est une autre histoire. »