Charente
Cognac : Emmanuel Macron veut croire à une sortie de crise douanière avec la Chine et les États-Unis
Invité sur TF1 lundi 13 mai, Emmanuel Macron s’est exprimé au sujet de la situation économique préoccupante dans la région de Cognac, mise à mal par les tensions commerciales avec la Chine et les États-Unis. Le chef de l’État s’est montré confiant quant à une issue favorable, tout en reconnaissant l’ampleur de la crise qui frappe les producteurs.
« On se battra jusqu’au bout »
Selon La Charente Libre, dans un reportage consacré à la filière du cognac, qui génère environ 70 000 emplois directs et indirects, TF1 a mis en lumière les conséquences concrètes des droits de douane chinois et américains. À Cognac, les maisons subissent de plein fouet la baisse des exportations, notamment vers la Chine, où le marché accuse une chute de 60 %.
« Je sais combien l’angoisse est forte pour les producteurs de cognac et leurs salariés. Je veux leur dire qu’on est là et qu’on se battra jusqu’au bout », a assuré Emmanuel Macron. Il a rappelé avoir interpellé son homologue chinois à deux reprises sur le sujet : « Je lui ai dit : ‘Ce n’est pas sérieux. On ne subventionne pas le cognac !’ »
Des mesures déjà prises, mais insuffisantes
Le président a évoqué une première avancée sur le front chinois, avec une baisse des taxes sur les produits vendus en duty free. Une mesure jugée symbolique au regard des difficultés persistantes dans la région. La maison Camus, très dépendante du marché chinois, a annoncé lundi un plan social incluant la suppression d’un tiers de ses effectifs.
Malgré ce contexte difficile, Emmanuel Macron se veut « raisonnablement optimiste » : « Je pense qu’on va réussir à obtenir la levée des droits de douane. »
Le dossier américain toujours en suspens
S’agissant des taxes américaines, actuellement gelées, le président a également affiché sa volonté de « se battre pour revenir à la situation antérieure », sans avancer de calendrier précis. Les producteurs de cognac restent en attente de garanties plus concrètes.
Dans une région où la filière exportatrice est un pilier économique, les annonces de l’Élysée seront scrutées de près dans les semaines à venir.