Vendée

Un vol sous la menace d’un couteau : un jeune homme de 18 ans condamné à Nantes

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À Gétigné, une nonagénaire a vécu un véritable cauchemar lorsque deux jeunes se sont introduits chez elle pour voler sa voiture. Selon Actu.fr, l’un d’eux, âgé de 18 ans et originaire de Vendée, a été jugé et condamné vendredi 9 mai 2025 par le tribunal correctionnel de Nantes.


Une agression en plein jour

Le 5 mai 2025, à 15h, une femme de 90 ans vivant seule à Gétigné (Loire-Atlantique) a été violemment confrontée à deux jeunes hommes. L’un d’eux fouillait dans son sac à main pour y trouver les clés de sa voiture, pendant que l’autre l’intimidait avec un couteau. La nonagénaire, très affectée et souffrant de troubles visuels et auditifs, a déclaré aux gendarmes se souvenir distinctement de « la lame pointue » et des « voix très directives » de ses agresseurs.

Sous la menace, les deux jeunes ont quitté les lieux au volant de sa Citroën C4 Picasso, véhicule appartenant à son mari décédé en février. Le départ précipité n’est pas passé inaperçu : un témoin a failli être percuté par la voiture et a reconnu le conducteur, permettant une rapide identification.


Un parcours marqué par l’errance et les violences familiales

Le principal mis en cause, âgé de 18 ans, est sans domicile fixe depuis que ses parents, habitant Sainte-Foy (Vendée), l’ont mis dehors. Selon ses dires, son père, un homme « très violent », le battait régulièrement et l’a « mis en sang plusieurs fois ». Depuis, il dort dans des halls d’immeuble, sur la plage ou ponctuellement chez sa petite amie à La Roche-sur-Yon.

Ancien élève en alternance dans une formation en aménagement paysager, il est inscrit à la Mission locale des Sables-d’Olonne. Ses projets professionnels restent flous, bien qu’il ait évoqué vouloir travailler dans la livraison de pizzas grâce à son BSR. Mais ses démarches sont compliquées : ses parents n’ont pas déclaré son départ du foyer, conservant les aides sociales.


Une réponse judiciaire ferme, mais mesurée

Interpellé à Vallet peu après les faits, le jeune homme a reconnu partiellement sa responsabilité, affirmant qu’il n’avait sorti son couteau que quelques secondes, simplement « pour faire peur ». Il a également confié ne pas être à l’aise avec l’idée de cette agression : « Moi à la base, j’étais pas chaud pour faire ça », a-t-il dit à la barre.

Malgré ses regrets exprimés en garde à vue, il aurait pleuré et dit regretter « 100 millions de fois » son geste, la présidente du tribunal l’a sèchement recadré : « ce n’est juste pas possible de faire peur à quelqu’un qui a 90 ans. Vous l’avez traumatisée : concrètement, ce que vous lui avez montré, c’est qu’elle ne peut se sentir en sécurité nulle part, pas même chez elle ! ».

La procureure avait requis une peine de douze mois ferme et douze mois avec sursis, assortie d’un travail d’intérêt général, d’une interdiction de séjour en Loire-Atlantique, et d’une interdiction de conduire.


Un verdict centré sur la réinsertion

Finalement, le tribunal a prononcé une peine de huit mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans, avec obligation de travailler, interdiction de conduire tout véhicule à moteur, de se rendre à Gétigné ou de reprendre contact avec son complice.

Sur le plan civil, le jeune devra verser 2.000 euros de dommages et intérêts à la victime, bien que ses filles en aient réclamé 5.000.

Son avocate, Me Stéphanie Recasens, a plaidé pour une prise en compte de sa situation personnelle, insistant sur sa volonté de se réinsérer : « Je suis d’accord pour dire que c’est extrêmement désagréable et lâche. Il était ému et en pleurs, comme l’ont relevé les gendarmes. »

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