Justice

Nicolas Sarkozy condamné en appel à trois ans de prison dont un an ferme dans l’affaire des « écoutes »

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Photo d’archives de l’ancien président français Nicolas Sarkozy à Paris. /Photo prise le 15 décembre 2022 à Paris, France/REUTERS/Stephane Mahe

La cour d’appel de Paris a condamné mercredi Nicolas Sarkozy à trois ans de prison dont un an ferme dans l’affaire dite des « écoutes », liée au financement de sa campagne victorieuse pour l’élection présidentielle de 2007.

L’ancien chef de l’Etat, premier président de la Ve République à écoper d’une peine de prison ferme, avait été condamné en première instance à la même peine pour corruption et trafic d’influence.

La cour d’appel est allée au-delà des réquisitions (trois ans de prison avec sursis).

La partie ferme sera aménagée par le port d’un bracelet électronique à domicile, a déclaré la présidente du tribunal, Sophie Clément.

Nicolas Sarkozy, président de 2007 à 2012, a constamment rejeté les accusations à son encontre.

La cour d’appel l’a déclaré coupable de corruption active sur magistrat et trafic d’influence active sur personne dépositaire de l’autorité publique pour avoir promis en 2014 d’aider Gilbert Azibert, à l’époque juge à la Cour de cassation, à obtenir un poste honorifique à Monaco.

En échange, Gilbert Azibert devait fournir à Nicolas Sarkozy des informations confidentielles sur une procédure qu’il avait intentée auprès de la Cour de cassation.

Nicolas Sarkozy voulait faire annuler la saisie par la justice de ses agendas présidentiels dans le cadre d’une enquête sur des versements illégaux qu’il était soupçonné d’avoir reçus de Liliane Bettencourt, héritière de L’Oréal, pour le financement de sa campagne électorale de 2007, affaire dans laquelle il a finalement bénéficié d’un non-lieu.

Nicolas Sarkozy n’a pas obtenu gain de cause devant la Cour de cassation et Gilbert Azibert n’a pas été nommé à Monaco.

La justice a néanmoins estimé en 2021 qu’un « faisceau d’indices graves et concordants » permettait d’établir un « pacte de corruption ».

L’enquête s’est appuyée en particulier sur une série de conversations téléphoniques entre Nicolas Sarkozy et son avocat et ami intime Thierry Herzog, enregistrées sur des lignes ouvertes par les deux hommes sous une fausse identité – Paul Bismuth pour l’ancien chef de l’Etat.

La présidente de la cour d’appel a souligné en outre que Nicolas Sarkozy s’était « servi de son statut d’ancien président (…) pour son intérêt personnel ».

Thierry Herzog et Gilbert Azibert ont également été condamnés en appel à trois ans de prison dont deux avec sursis.

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