Orne
À la recherche d’une solution durable : la communauté de communes des Vallées d’Auge et du Merlerault s’intéresse à la valorisation énergétique des déchets
Face aux limites environnementales et économiques de l’enfouissement, la communauté de communes des Vallées d’Auge et du Merlerault (VAM) cherche une alternative. Selon Ouest France, aujourd’hui, les déchets des 14 608 habitants du territoire sont principalement enfouis, une méthode lourde de conséquences. En plus de son impact écologique, ce choix engendre un coût annuel de 390 000 € en raison de la Taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), facturée à 65 € la tonne.
L’incinération comme levier d’optimisation
En début d’année, le président de la communauté de communes, Sébastien Gourdel, avait annoncé vouloir étudier une autre voie : celle de l’incinération à l’Unité de valorisation énergétique (UVE) de Chartres Métropole, située à Mainvilliers. Cette solution, bien moins taxée (15 € la tonne) permettrait de réduire la facture à 90 000 € par an.
Mercredi, une douzaine d’élus, dont des vice-présidents et membres de la commission déchets, se sont rendus sur place pour découvrir le fonctionnement de cette installation. Anthony Hermeline, directeur délégué de l’UVE, leur a présenté un process certifié à trois niveaux, garant de fiabilité et de sécurité.
Des réactions globalement positives
L’UVE de Mainvilliers traite chaque année 110 000 tonnes de déchets, provenant de Chartres mais aussi d’autres territoires de l’Eure-et-Loir et de l’Orne, dont bientôt celui d’Argentan. Si l’acheminement représente un coût non négligeable, Sébastien Gourdel précise qu’il pourrait être réduit en mutualisant le transport avec des collectivités voisines.
À l’issue de la visite, les retours des élus étaient enthousiastes. Philippe Bigot (Sainte-Gauburge-Sainte-Colombe) a salué une approche visible et améliorative, en opposition à l’enfouissement où « l’on cache tout ». Charles Hauton (Vimoutiers) s’est dit rassuré par le processus : « On brûle, mais on récupère. ». Pour Catherine Feignier (Le Bosc-Renoult), « On voit des reportages, mais là, c’est du concret et c’est certainement mieux que l’enfouissement ». Enfin, Franck Lemuet (Échauffour) a apprécié une réalité industrielle bien maîtrisée, loin des peurs collectives.