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Vendée : le Département mobilisé contre les moustiques

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Surveillance, régulation, sensibilisation : la Vendée déploie un plan d’action global pour maîtriser les populations de moustiques sur son littoral. Enjeu de santé publique mais aussi d’attractivité touristique, cette lutte s’organise sur plus de 25 000 hectares et dans 12 communes côtières selon Vendée le Département.

Une unité dédiée à la régulation

Depuis 2020, le Département s’est doté d’une unité spécialisée composée de 5 agents basée à L’Île-d’Olonne. Leur mission : surveiller les marais remis en eau, conseiller les propriétaires, et intervenir dès qu’un seuil de prolifération est franchi.

« Dès que nous détectons cinq larves par litre d’eau, nous appliquons un larvicide biologique. Il agit en 24 à 48 heures. »
— Stéphane Averty, responsable de l’unité
Une collaboration avec les collectivités… et les particuliers

La lutte est menée en partenariat avec les communes, mais aussi les propriétaires privés, qui représentent 90 % des terrains concernés. Chaque intervention s’effectue avec leur accord, via une convention signée avec le Département.

Trois espèces agressives dans le viseur

Parmi les 29 espèces surveillées, 11 sont régulées, dont 3 très nuisibles :

Aedes caspius : jusqu’à 12 générations par an dans les marais salés.
Aedes rusticus : actif dans les sous-bois inondables au printemps.
Culex pipiens : présent toute l’année en zones urbaines.
Certaines peuvent parcourir jusqu’à 50 km autour de leur zone d’émergence.

Le moustique tigre, une menace distincte

Apparu en 2014, le moustique tigre est suivi par l’ARS (Agence Régionale de Santé). Contrairement aux autres, il vole peu (150 m), ce qui rend la lutte locale essentielle.

« Il faut absolument adopter les bons gestes à domicile pour éviter sa prolifération. »
— Élisabeth Kouvtanovitch, ARS Vendée
Sensibiliser dès le collège

Des ateliers sont organisés pour les collégiens vendéens : 180 élèves ont déjà été formés à repérer les larves et comprendre les gestes de prévention, dans une approche mêlant théorie et terrain.

Six gestes simples pour limiter la prolifération
Vider régulièrement les soucoupes et récipients d’eau stagnante.
Couvrir les récupérateurs d’eau.
Entretenir les gouttières et canalisations.
Ne pas stocker de pneus ou objets pouvant retenir l’eau.
Aménager les bassins pour éviter les larves.
Alerter en cas de prolifération inhabituelle.

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