Entreprise

L’arrivée d’un magasin Action inquiète les commerçants de Chauvigny

Publié

le

Larrivée de l’enseigne Action inquiètent les commerçants du centre-ville de Chauvigny. Image d’illustration

Le vendredi 24 mai, la commission départementale d’aménagement commercial de la Vienne a donné son approbation pour l’ouverture d’un magasin de l’enseigne Action à Jardres, à l’est de Poitiers. Ce nouveau développement commercial suscite des inquiétudes chez les commerçants du centre-ville de Chauvigny.

Inquiétudes des commerçants locaux

D’après les propos recueillis par France Bleu, Frédéric Gérard-Cavillac, président de l’association des commerçants « Les Vitrines de Chauvigny-Jardres », exprime son incompréhension face à cette décision : « On va dépenser beaucoup d’argent pour mettre des mesures en place pour défendre le petit commerce. Et puis il y a des commissions ou des élus locaux qui font l’inverse »,  déclare-t-il. Il souligne que sur les quatorze gammes de produits proposés par Action, dix sont déjà vendues dans le centre-ville de Chauvigny. « Ça mettrait forcément plusieurs petits magasins en danger. Et pour ceux qui ne seraient pas directement touchés, ça va attirer du monde sur la zone de la Carte et donc vider encore plus le centre-ville », ajoute-t-il.

La position du maire de Jardres

Jean-Luc Maerten, le maire de Jardres, comprend l’inquiétude des commerçants mais défend le projet d’implantation d’Action. Il rappelle que cette chaîne de hard discount est l’enseigne préférée des Français, selon une enquête d’EY-Parthenon. « Vous avez des gens qui vont à Poitiers pour Action. Autant les garder sur le secteur plutôt qu’ils aillent à Poitiers ou à Montmorillon », explique-t-il. Lors de la commission de la CDAC, il a soutenu le projet en affirmant : « Je ne vais pas refuser d’accueillir une activité commerciale, ce serait aberrant. C’est une grande surface comme une autre. »

Impact sur l’économie locale

Les commerçants de Chauvigny redoutent que l’arrivée d’Action à Jardres n’accentue la désertion du centre-ville, déjà fragilisé par la concurrence des grandes surfaces. Ils appellent à une réflexion plus approfondie sur l’équilibre commercial entre les zones périphériques et le centre-ville pour préserver la diversité et la vitalité des commerces locaux.