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Festival d’Anjou. Camille Chamoux propose « une expérience unique de fabrication collective » de son prochain spectacle et répond au défi de son complice Jean Robert-Charrier

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Jean Robert-Charrier, le directeur artistique du Festival d’Anjou qui dirige également le théâtre parisien de la Porte Saint-Martin a proposé à Camille Chamoux une carte blanche pour cette 74e édition.

Crédit Christophe Martin. Camille Chamoux propose à travers Pain surprises « une expérience unique de fabrication collective » de son prochain spectacle et répond au défi de son complice Jean Robert-Charrier.

Une création spéciale qui sera présentée de manière inédite uniquement aux Arènes de Doué-en-Anjou deux soirs d’affilée les 6 et 7 juin. Entre deux films et séries télé, l’actrice, scénariste et metteuse en scène revient en Anjou pour un « Pain surprises » plein de gourmandises. Rencontre autour de ce compagnonnage artistique qui a commencé avec le premier spectacle de Camille Chamoux, « Née sous Giscard » et produit par Jean Robert-Charrier.

Qu’est-ce qu’on peut dire de ce Pain surprises présenté de manière unique au Festival d’Anjou ?

Camile Chamoux : Les spectateurs vont assister à un spectacle en cours de fabrication. Je leur propose cette curiosité expérimentale de voir l’accouchement de mon prochain spectacle tout en les mettant à contribution. Cette expérience unique n’aura lieu que deux soirs et qu’aux Arènes de Doué-en-Anjou. Comme c’est un Pain surprises, je ne dirai rien d’autre. Seulement qu’il y aura peut-être des complices à mes côtés…

Comment définiriez-vous votre rapport artistique entre vous deux ?

Jean Robert-Charrier : Complice. Avec Camille, on a fait déjà trois spectacles ensemble : Née sous Giscard mis en scène par Marie Dompnier ; L’Esprit de contradiction, mis en scène par Camille Cottin et Le Temps de Vivre mis en scène par Vincent Dedienne. Les trois spectacles ont été des très gros succès et tous joués au Festival d’Anjou. Lorsque je lui ai proposé l’idée d’une carte blanche, elle a sauté dessus. C’est assez vertigineux d’accepter de présenter pour la première fois un spectacle dans des arènes aussi grandes et en extérieur. C’est à la fois fou et génial qu’une artiste comme Camille accepte de relever le défi et, pour les spectateurs, d’assister à la naissance d’un spectacle en direct.

Camile Chamoux : Avec Jean, c’est un lien extrêmement fort de création artistique. Il m’a fait accoucher de mon premier spectacle. C’est un compagnonnage puissant qui fait que régulièrement, on se dit que c’est le moment d’un nouveau spectacle. Quand il m’a proposé en début d’année une carte blanche dans Les Arènes de Doué en Anjou que je ne connais pas, je lui ai tout de suite dit oui.

Quels sont vos liens avec le Festival et l’Anjou ?

Camile Chamoux : Mon premier souvenir en Anjou est évidemment inoubliable. Je suis venu jouer 13 jours après avoir accouché de mon premier enfant, avec mon nourrisson sous le bras au château du Plessis-Macé. J’avais encore le ventre d’une femme enceinte. Je suis venu également deux fois en résidence avec Frédéric Bélier-Garcia au Quai d’Angers qui ont été des moments merveilleux et bouleversants. C’est mon troisième spectacle que je viens jouer au Festival d’Anjou, mais cette fois, c’est une expérience de création inédite. J’ai désormais mes habitudes à Angers. Au fil de mes venues, je me suis sentie angevine.

Jean Robert-Charrier : Cela fait plus de 10 ans que je viens au Festival d’Anjou en tant que spectateur ou producteur. J’ai assisté à la représentation ubuesque du Roi Lear avec Michel Aumont au château du Plessis-Macé sous des trombes d’eau avec les acteurs qui continuaient à jouer sur scène et des spectateurs qui restaient sagement, c’était génial. C’est un peu ça qui m’a fait tomber amoureux du Festival. Il y a aussi un vrai lien entre le directeur artistique et les spectateurs institué par Jean-Claude Brialy avec des échanges avant et après chaque représentation. J’aime beaucoup Angers qui est une ville hyper vivante, culturellement passionnante avec le Festival Premiers Plans, Les Accroche-cœurs… J’ai appris à découvrir le reste du territoire avec les longs de la Loire, qui est quand même le plus beau fleuve au monde.

Comment s’annonce cette 74e édition du Festival d’Anjou ?

Jean Robert-Charrier : C’est une année miraculeuse avec un taux de remplissage qui est déjà à près de 95%, on est quasi plein. C’est très impressionnant, hyper joyeux et en même temps responsabilisant. Ça fait énormément plaisir, les gens nous font confiance. Des spectacles comme La Tendresse et Désobéir, où il n’y a pourtant pas de têtes d’affiche, que des jeunes et des sujets de société costauds, sont complets. Il reste encore quelques places pour Fin de partie, Interruption et la création de Camille Chamoux qui promet d’être un moment unique dans les Arènes de Doué en Anjou.

Camille Chamoux, Gérard Jugnot, Michel Fau, Catherine Frot, François Berléand, Richard Bohringer, Yvan Attal…

Festival d’Anjou du 3 au 26 juin : 20 pièces dans 6 lieux d’exception et encore des places disponibles pour le 2ème plus grand festival de théâtre de France

Une création spéciale pour le Festival d’Anjou avec le nouveau spectacle de Camille Chamoux les 6 et 7 juin aux Arènes de Doué-en-Anjou ; une ouverture avec L’Avare mis en scène et avec Jérôme Deschamps dans le cadre prestigieux du château du Plessis-Macé les 3 et 4 juin ; le spectacle Interruption en triptyque avec La Tendresse et Désobéir le 18 juin au Cloitre Toussaint à Angers ainsi que Fin de partie le 21 juin : à quelques jours de l’événement, il reste encore des places pour quelques-unes des 20 dates du Festival d’Anjou, le 2ème plus grand festival de théâtre de France après Avignon. Informations et réservations : www.festivaldanjou.com

« J’ai vu 117 spectacles pour tenter d’en trouver une vingtaine qui plaise à ma famille d’Anjou. Cette année encore il y en aura pour tous les goûts ! Des spectacles de troupe, des seuls en scène, des très jeunes, des très âgés. Des qui dansent, des qui font rire d’autres qui font pleurer » annonce Jean Robert-Charrier, Directeur artistique du Festival d’Anjou. « J’aime tous les spectacles qui vont se succéder mais je souhaite mettre l’accent sur quelques rendez-vous incontournables. La triple soirée masculin · féminin des 17 et 18 juin au Cloître Toussaint avec la Tendresse, Désobéir et Interruption. Trois magnifiques spectacles qui racontent ce qu’est être un homme, être une femme, aujourd’hui ». A noter, il reste encore quelques places pour Interruption.

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