Justice

Balcon effondré d’Angers: jugement aujourd’hui !

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Jusqu’à deux ans de prison ferme, c’est la peine requise contre les constructeurs et l’architecte: le tribunal correctionnel d’Angers rend son jugement ce mardi matin dans l’affaire du balcon effondré en 2016, qui avait provoqué la mort de quatre étudiants.

Le soir du drame, ils étaient 18 étudiants, âgés d’une vingtaine d’années, à discuter sur un balcon de la résidence « Le Surcouf », dans le centre d’Angers, lorsque celui-ci avait soudain basculé dans le vide. Dans les décombres, les pompiers avaient découvert les corps de Lou, 18 ans, Antoine, 21 ans, Benjamin, 23 ans, et Baptiste, 25 ans. Quatorze autres victimes avaient été hospitalisées.

A l’issue de quatre semaines d’audience en février et mars, le procureur de la République d’Angers avait requis la peine la plus lourde, quatre ans de prison dont deux ferme, à l’encontre du célèbre architecte angevin du bâtiment, Frédéric Rolland, 66 ans. A la barre, ce dernier avait affirmé n’être « intervenu ni sur la conception, ni sur le dessin, ni allé sur le chantier » lors de la construction de l’immeuble en 1997-1998, ne reconnaissant qu' »une part » de responsabilité dans le drame.

« Tout ce que j’espère, c’est que toutes les personnes ayant concouru à ce drame seront condamnées. C’est essentiel pour que les victimes se reconstruisent et apprennent à vivre avec ce drame », a confié à l’AFP Me Laurence Couvreux, avocate des parties civiles.

A ses côtés sur le banc des prévenus, le patron de l’entreprise de construction, Patrick Bonnel, 72 ans, avait quant à lui reconnu une faute « grave » et « inexcusable », se disant « honteux » du travail de ses équipes. Le procureur Eric Bouillard avait requis à son encontre trois ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis. « Les défaillances sont multiples, les responsabilités accumulées. A l’origine de ce dossier il y a la volonté de gagner du temps et de l’argent, quitte à faire fi de la sécurité. Il faut que tous les prévenus soient condamnés », a déclaré à l’AFP Me Marc Morin, conseil des parties civiles.

Lors du procès, le conducteur des travaux, Éric Morand, 53 ans, avait expliqué que le mode de construction des balcons avait été modifié pour tenir les délais du chantier. Trois ans de prison dont 18 mois avec sursis ont été requis à son encontre. Pour le chef de chantier, Jean-Marcel Moreau, 63 ans, et le représentant du bureau de vérification Apave, André de Douvan, 84 ans, le procureur de la République avait requis 18 mois de prison avec sursis. Au cours du procès, les victimes et leurs familles avaient longuement raconté cette soirée de cauchemar et les traumatismes qui s’en étaient suivis.

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