Maine-et-Loire
Accueil des personnes en situation de handicap. Un comité de treize associations tire la sonnette d’alarme
Un comité de treize associations tire la sonnette d’alarme. Dans le département du Maine-et-Loire, environ 1 500 personnes en situation de handicap sont en attente d’un accueil et d’un accompagnement adapté à leurs besoins.
1 500 personnes en situation de handicap sont toujours en attente d’un accueil et d’un accompagnement adapté à leurs besoins, parfois depuis plus de neuf ans. Aujourd’hui, et cinq ans après une première alerte, treize associations dénoncent cette situation « scandaleuse » au sein d’un comité inter-associatif.
« Il faut qu’il y ait un décès pour qu’une place se libère »
Françoise et Michel sont les parents de Benjamin, un jeune homme de 29 ans, atteint d’un autisme profond. Benjamin et sa famille sont en attente d’une place pour un accueil avec hébergement, depuis 9 ans. Pour l’instant, Benjamin est accueilli la journée, au sein de la Maison Perce Neige, à Brissac-Quincé, spécialisée dans l’accompagnement de personnes atteintes d’autisme.
Les parents de Benjamin se confient : « Vivre en permanence avec Benjamin devient très pesant tant pour lui que pour nous » et ajoutent « nous ne pouvons pas profiter du cinéma, des fêtes de village, d’invitation chez les amis. Parfois, l’un de nous deux se sacrifie pour rester à la maison avec Benjamin. »
« Quand je serai mort, il sera encore là »
Ce qui inquiète particulièrement les parents de Benjamin, c’est l’avenir. « Quand je serai mort, il (Benjamin) sera encore là » s’inquiète Michel. Le jeune homme de 29 ans ne peut pas vivre en autonomie et a besoin d’un accompagnement permanent.
« Faut qu’il y ait un décès pour qu’une place se libère » ajoute François, désespéré. « Je cherche un tueur un gage, puisque Benjamin est numéro 5 sur la liste d’attente pour intégrer une place en hébergement à Perce Neige » explique François qui préfère prendre les choses avec humour.
Des actes et des réponses
Les associations du comité inter-associatif dénoncent la situation, qui ne s’est pas améliorée alors que l’alerte avait déjà été donnée il y a cinq ans. Les associations veulent des réponses aux besoins réels des personnes en situation de handicap, avec la mise en place de moyens humains et financiers.