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« Journée morte » à l’IUT d’Angers-Cholet le 19 juin

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Crédit : Université d’Angers

Situation de crise pour les enseignants du second degré affectés dans le supérieur (ESAS) à Angers : les ESAS sont partagés entre le Ministère de l’Éducation nationale et le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Ils ont donc une faible visibilité et n’ont droit ni aux revalorisations du secondaire, ni au régime indemnitaire des enseignants-chercheurs.

« Malgré le soutien de la présidence de l’Université, face à l’inaction du Ministère et ce malgré les nombreuses alertes depuis des mois les ESAS de l’IUT d’Angers-Cholet, ont décrété une journée « morte » le lundi 19 juin 2023. Aucune activité pédagogique ne sera menée ce jour-là. » annonce un collectif.

UN SENTIMENT D’INJUSTICE

Dans une dynamique globale, nécessaire et attendue, de revalorisation du statut d’enseignant,
plusieurs initiatives ministérielles ont été dans le bon sens. Dans le Secondaire, le Ministre de l’Éducation Nationale a récemment annoncé la revalorisation du métier d’enseignant avec diverses mesures. Dans le Supérieur, la mise en place du décret n°2021-1895 du 29 décembre 2021 a permis une réévaluation du régime indemnitaire des personnels enseignants et chercheurs (Ripec). « Tels des parents divorcés, dont aucun ne voudrait payer la pension, le ministère de l’EN et de l’ESR se rejettent la responsabilité de la prime à attribuer aux ESAS. La prime des ESAS sera, à terme, deux fois moins élevée que celle des enseignants-chercheurs alors qu’elles étaient égales depuis 30 ans. » craint le collectif local d’enseignants de l’IUT Angers-Cholet. Les ESAS, qui représentent 20% du personnel de l’enseignement supérieur, demandent que leur prime soit revalorisée d’un même montant que celle de leurs collègues enseignants-chercheurs.

DES CONSÉQUENCES QUI POURRAIENT ÊTRE FORTES

« Si rien ne change d’ici la rentrée, les ESAS de l’IUT envisagent de démissionner de leurs responsabilités administratives en dehors de leur service statutaire, à l’instar de leurs collègues de Rouen, de Rennes, de Lorient… Le mouvement commence à être national. »

Ces démissions risquent de perturber fortement la rentrée prochaine, voire de la décaler, et
par ricochet aussi la recherche à l’Université par une bascule des tâches administratives vers
les enseignants-chercheurs. Les conséquences de cette iniquité risquent de fragiliser les universités. En effet, à court terme, « certains collègues seront tentés de quitter leur poste universitaire pour revenir dans l’enseignement secondaire et à moyen terme, le recrutement de collègues ESAS risquent d’être difficile par manque d’attractivité » souligne le collectif.

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