Citoyenneté

Une manifestation en lien avec le mouvement BlackLivesMatter a eu lieu en fin d’après-midi à Angers

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Quelques centaines de manifestants étaient présents ce lundi pour dénoncer les violences policières.

Ce lundi 8 juin vers 18h30 s’est tenue, devant la préfecture d’Angers, une manifestation soutenant le mouvement BlackLivesMatter et dénonçant les violences policières. Ce matin, la préfecture avait pourtant ordonnée l’interdiction de tout rassemblements.

Alors que ce matin, la préfecture avait interdit toutes manifestations le lundi 8 et le mardi 9 juin, ils étaient plusieurs centaines à protester devant la préfecture d’Angers pour dénoncer les violences policières : « On a envie de protester contre les bavures, les injustices, les non-dits, les cachotteries pour qu’elles s’arrêtent » partagent deux amies. Pour elles comme pour beaucoup, l’ordre prononcé par le département ne les arrêtera pas « On n’empêchera pas les gens de manifester pour du racisme. S’ils l’ont interdite, c’est qu’ils ont quelque chose à se reprocher. Je voulais être présent dans tous les cas. » développe un jeune.

La manifestation suit le mouvement actuel BlackLivesMatter, né à la suite de la mort de George Floyd aux Etats-Unis. Une vidéo de l’homme, étouffé par un policier et de couleur noire, a ému Internet et figure donc comme le point de départ d’une série de mouvements : « On n’est pas là que pour George Floyd, mais pour toutes les violences qu’il y a depuis des années. Il y a un ras-le-bol commun » avoue un manifestant, habitué à ce genre de rassemblements. « Je manifeste pour George Floyd, mais aussi contre les violences policières, le racisme… Il faut changer le système français » explique un autre.

Lors de l’événement, les organisateurs ont demandé une éducation plus juste : « On vit dans un système scolaire défaillant, qui, par son fonctionnement, participe au racisme […] On se doit de prendre part à ce changement et d’agir ensemble. » A Angers, BlackLivesMatter a été repris par un collectif de 11 jeunes africaines de 16 à 22 ans, souhaitant sensibiliser aux combats que peuvent vivre leurs familles au quotidien.

Cependant, tous ne soutenaient pas la manifestation aujourd’hui. Bien qu’ils comprennent la base du mouvement, ces deux jeunes restent opposés : « Je ne pense pas que ce soit la solution d’attaquer frontalement les forces de l’ordre. Ils attaquent l’image de la police au lieu de s’attaquer aux individus concernés. On ne peut pas en faire des généralités. » En raison de la crise sanitaire actuelle, ils comprennent l’interdiction préfectorale et estiment « qu’il existe plein d’autres moyens pour dénoncer les bavures policières. »

Demain, une marche est prévue à Angers, dans la continuité de la manifestation d’aujourd’hui. Malgré la nouvelle dissuasion de la préfecture, elle ne semble pas prête de s’annuler.

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