Charente
Charente : la préfecture dément les rumeurs autour des piqûres de la Fête de la musique
Les autorités veulent apaiser les inquiétudes après la vague de témoignages signalant des piqûres survenues lors des festivités du 21 juin. Selon la préfecture de la Charente, aucun élément ne permet pour l’instant de parler d’intoxication ou de soumission chimique.
145 signalements recensés en France
Dans la nuit du 21 juin, à l’occasion de la Fête de la musique, 145 personnes se sont manifestées auprès des forces de l’ordre en France métropolitaine et en outre-mer, évoquant des piqûres suspectes. Ces signalements, relayés massivement sur les réseaux sociaux, ont alimenté une série de rumeurs alarmistes évoquant des agressions graves, des scènes de panique et même des décès.
La préfecture de la Charente a réagi officiellement lundi 24 juin pour calmer les esprits. « À ce stade, aucune trace clinique de piqûre ni symptôme évocateur d’une administration de substance psychoactive n’a été relevée », précise le communiqué.
Aucun symptôme toxique constaté à l’hôpital de Girac
En Charente, 22 jeunes femmes se sont rendues aux urgences du centre hospitalier de Girac, se disant victimes de piqûres. Aucune n’a toutefois présenté de symptômes compatibles avec une intoxication chimique. Des analyses toxicologiques ont été effectuées, notamment des prélèvements sanguins, urinaires et capillaires, mais les résultats définitifs ne sont pas encore connus.
À Bordeaux, une dizaine de personnes se sont également signalées aux urgences de l’hôpital Pellegrin. Le Dr Thomas Mesnier, médecin urgentiste et chef du pôle, explique : « Les personnes consultaient après avoir ressenti une sensation de piqûre. Aucun autre symptôme significatif n’a été observé. »
Les autorités appellent à la prudence face aux rumeurs
Face à la propagation de fausses informations sur internet, la préfecture insiste sur le fait qu’aucun blessé grave ni décès n’a été recensé lors des événements de la Fête de la musique dans le département.
Le Dr Mesnier évoque la possibilité d’actes malveillants sans conséquences chimiques : « Avec les rumeurs qui circulent, certains ont pu s’amuser à effrayer les gens en les piquant sans substance. Les analyses permettront de confirmer ou non cette hypothèse. »