Angers

Le CHU d’Angers remonte peu à peu la pente du Covid mais le personnel hospitalier s’inquiète de ses conditions de travail

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La direction se félicite d’avoir recruter plus de personnels qu’il n’y a eu de départs en 2022. Cependant, elle admet ne pas avoir recruter autant qu’elle en aurait eu besoins pour l’été 2023

La direction du CHU d’Angers a présenté ses mesures pour la saison estivale 2023. Elle confie ne pas avoir recruté autant qu’elle l’aurait souhaité. Le personnel soignant, est, quant à lui inquiet au sujet de ses conditions de travail qu’il juge « dégradées ».

« Soulagement », clame Arnaud Pouillart, directeur général adjoint du CHU d’Angers, après trois étés à souffrir de la crise du Covid. Depuis le début du mois, deux patients sont hospitalisés positif au Covid-19. Ils étaient 28 dont 5 en réanimation un an auparavant. Moins de patients souffrant du coronavirus et moins de personnel médical contaminés, un poids en moins pour le Centre hospitalier universitaire de la ville.

FERMETURE DE 200 LITS D’HOSPITALISATION

La direction du CHU annonce la fermeture de 200 lits et une capacité d’hospitalisation de 80% pour la saison estivale 2023. « Une jauge habituelle due à une baisse d’activité et aux congés pris par le personnel hospitalier », rassure Arnaud Pouillart. Le directeur adjoint n’est pas inquiet, l’été 2023 ne s’annonce pas être autant sous tension que celui de 2022. « Il y aura moins de fermetures de lits que l’année dernière dans les autres établissements du groupement hospitalier de territoire, également moins de fermetures en EHPAD », ajoute-il.

TENSIONS DE RECRUTEMENT DU PERSONNEL SOIGNANT

La direction se félicite d’avoir recruté plus de personnels qu’il n’y a eu de départs en 2022. Cependant, elle admet ne pas avoir recruté autant qu’elle en aurait eu besoin pour l’été 2023. Si le nombre d’infirmiers recrutés est quasiment équivalent à celui de l’année dernière (96 contre 98 en 2022), le nombre d’aide-soignants a chuté : seulement 117 personnes ont pu être recrutées contre 142 il y a un an.

Le personnel soignant est inquiet au sujet de ses conditions de travail, dégradées, du fait du manque de personnel. Il s’était déjà réuni le 20 juin pour dénoncer le manque de personnel et les conditions de travail dégradées. « La direction impose le recours à des organisations de travail en 12 heures/jours dans plusieurs services [au lieu de 7h30], des infirmières subiront des semaines à 60 heures, l’alternance jour/nuit est imposée pour certains » dénonçait le comité de la Force Ouvrière du CHU d’Angers il y a à peine deux semaines.

Des nouvelles conditions imposées au personnel pour réagir face à la pénurie de recrutement. Le directeur adjoint du CHU assure que « l’ensemble de ces personnels comprennent ces contraintes« . « La direction l’a mis en place outrepassant les règles de consultation obligatoire », se révolte cependant Benjamin Delrue, secrétaire FO.

750 signatures, démontrant « la volonté du personnel à résister et à obtenir des moyens maintenant », ont été recueillis par une pétition en moins de 15 jours au début du mois.

CAMPAGNE DE RECRUTEMENT LANCÉE PAR LA CGT PEU APPRÉCIÉE PAR LE CHU

La direction du CHU a tenu à dénoncer la campagne de recrutement lancée par la CGT. « Cette campagne reposait sur un argument qui serait qu’on ne veut pas recruter, ce qui est absolument faux », dénonce Arnaud Pouillart. L’établissement explique que les candidatures ne correspondaient pas aux postes vacants disponibles. Le directeur adjoint dénonce les faux espoirs donnés aux candidats.