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Braderie d’Angers, et si on donnait la parole aux camelots ?

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Braderie d'Angers, et si on donnait la parole aux camelots ?

Braderie d’Angers, et si on donnait la parole aux camelots ?

Chaque année, la Grande Braderie d’Angers fait le bonheur des Angevins et de beaucoup d’autres s’étant déplacés pour l’occasion. C’est sous un soleil étincelant que se déroule l’événement, la foule la chaleur et le musique étant bien présentes dans les rues d’Angers ce 4 juillet.

Pris soldés, prix sacrifiés, liquidation de magasins, ont permis à tous de faire de bonnes affaires cet Été. Les officiers de la police municipale n’ont pas relevé d’incidents, trouvant que ça avait été « très calme » cette année. Qu’en est-il des camelots ou commerçants non-sédentaires ? Satisfaits et moins satisfaits se confient sur cet événement.

Certains viennent de loin pour exposer à la Braderie d’Angers. C’est le cas d’un marchand d’articles d’Amérique du Sud, venu de Poitiers pour l’occasion. Cet habitué de la braderie nous fait part des difficultés qu’il rencontre entre le prix du transport et ceux des places. Car en effet, il est loin d’être le seul à se plaindre de la cherté des places. À 12€ le mètre linéaire, un autre commerçant fera un coup de gueule à ce propos. Se plaignant de l’organisation et, comme nombre de camelots aujourd’hui, il déplorera l’emplacement attribué qu’il a dû partager en plus du fait que la rue en question ne soit que peu fréquentée. Selon lui, il y aurait « d’autres braderies superbes et moins chères ». Ayant l’impression que la municipalité « s’en fout », il ajoute : « Ils ne se prennent pas pour des merdes ! » Décriant une non-reconnaissance de leur métier. Ce marchand dressant un bilan « catastrophe » déclarera qu’il ne reviendra pas l’an prochain.

Il est vrai que la vie des camelots est difficile, leurs revenus du mois servant souvent « juste à payer à manger et le loyer » sachant que, confiera un commerçant, « les prix augmentent un peu plus chaque année » même si les revenus sont meilleurs l’été.

Liliane la marchande de chapeau à d’ailleurs failli ne pas venir puisque les véhicules étaient interdits d’être garés à l’emplacement de vente. Ainsi, il est beaucoup plus compliqué de charger et décharger le matériel, et moins rentable de ne pas disposer de son stock.

Un ancien, pionnier de la Braderie d’Angers puisque s’y rendant depuis vingt ans, explique que « ça a beaucoup changé » et que « c’était beaucoup mieux avant » évoquant la construction du tramway qui a impliqué de nouveaux emplacements. « Il y a toujours du monde même si ça a chuté depuis quatre cinq ans » ajoute-t-il. Lui aussi évoque le problème d’organisation de cette Braderie de 2015, certains camelots ayant dû changer de place malgré les réservations, et ce, sans explication.

Mais le bilan n’est pas que négatif, certains novices effectuant leur première Braderie à Angers sont très satisfaits et reviendront avec plaisir à la rencontre des clients qu’ils ont trouvés chaleureux. D’autres habitués s’entendront pour dire qu’« à Angers ça a toujours bien marché » et mieux encore cette année que la précédente.

Et puis, comme nous dira un camelot à la fin de sa journée, « si on pense que cette année c’est mort, la prochaine ça va être pareil ». C’est ainsi avec optimisme que beaucoup seront à nouveau là pour la Grande Braderie d’Angers 2016, malgré les nombreuses difficultés d’une vie sur les routes entre marchés et braderies.

Marie Monkam

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