Jeux Olympiques
La maire de Paris Anne Hidalgo s’est baignée dans la Seine
La maire de Paris, Anne Hidalgo, s’est baignée dans la Seine mercredi, à moins de dix jours de l’ouverture des Jeux olympiques de Paris qui prévoient des épreuves dans le fleuve parisien.
Anne Hidalgo est entrée dans le fleuve devant caméras et journalistes, en compagnie du préfet d’Ile-de-France Marc Guillaume et du président du comité d’organisation des Jeux de Paris 2024 Tony Estanguet.
Ils ont parcouru une centaine de mètres dans l’eau en crawl, avant d’être rejoints par des dizaines de baigneurs invités pour l’occasion.
La maire de Paris, qui avait promis de piquer une tête dans la Seine avant le coup d’envoi des JO – tout comme le chef de l’Etat, Emmanuel Macron -, a exprimé sa satisfaction après sa baignade aux journalistes.
« La sensation de la baignade, c’est du bonheur ».
« L’eau est très très bonne. Un petit peu fraîche, mais pas tant que ça et, regardez la joie autour de nous », a-t-elle ajouté.
Pour la maire de Paris, la venue des JO ont permis d’avancer vers la baignabilité de la Seine, d’autant plus que « nous avons besoin d’adapter nos villes au changement climatique ».
« Imaginez dans un an, un site de baignade ici, une piscine, avec toutes celles et ceux qui pourront et voudront venir nager! »
La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, s’est elle déjà soumise à cet exercice samedi dernier.
Sur les berges de la Seine, les spectateurs étaient nombreux dans la matinée à s’être déplacés pour assister à l’évènement.
Jenn Fluet, une touriste new-yorkaise de 21 ans, raconte avoir décidé d’assister à la baignade après avoir vu une vidéo sur l’application TikTok.
La jeune femme refuserait cependant de se baigner elle-même dans le fleuve : « Hors de question ! C’est sale, il y a peut-être des bactéries. »
« [Anne] Hidalgo est courageuse, elle se soucie vraiment des parisiens », a-t-elle ajouté.
Sophie Bansard, consultante informatique de 46 ans qui vit à Paris, estime au contraire que cette baignade représente « une grande avancée ».
« Moi j’aurais aimé me baigner en même temps ! »
Parmi les dizaines de nageurs invités à faire trempette dans la Seine avec la maire de Paris, figure Pierre Suzeau, dirigeant d’entreprise de 66 ans et membre des « Ourcq blancs », un collectif de nageurs en eau libre qui compte plus de 1.100 membres. Il se dit « très heureux de voir enfin se réaliser la nage en milieu urbain ».
« On souhaite que la Seine et les canaux soient bientôt tous nageables et qu’on lève cette interdiction (de se baigner dans la seine) de 1923 qui n’a pas de sens aujourd’hui », a-t-il appelé de ses voeux.
Le fleuve parisien, réputé impropre à la baignade depuis des décennies, a fait l’objet d’importants travaux de dépollution depuis 2015 dans le cadre d’un plan « baignade » d’un budget de 1,4 milliard d’euros, des travaux qui se sont accélérés avec la perspective des JO. L’objectif est d’ouvrir le fleuve à la baignade pour le grand public à partir de l’été 2025.
La Seine doit accueillir les épreuves de natation du triathlon et de natation marathon des Jeux olympiques, qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août. La cérémonie d’ouverture y est également programmée, à condition que les conditions météo soient favorables.