Angers

La douce voix de Ndidi O et Scarlet à Tempo Rives ce soir

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DR - Scarlet

Après la voix androgyne d’Asaf Avidan, c’est au tour de celle de Ndidi O de faire vibrer la scène et le public de Tempo Rives à Angers.

« Ndidi signifie « patience », tout le contraire de qui je suis dans la vie » dit Ndidi qui s’amuse de telles contradictions ! En revanche, son nom de famille qualifie tout à fait cette chanteuse : Onukwulu peut se traduire par « douce voix » en inuit, l’une des premières nations du pays où elle a grandi, le Canada, mais aussi par «celui qui raconte des histoires» en ibo (Nigeria), l’ethnie de son père.

C’est à New York, où elle déménage en 1998 pour se confronter seule à une grande ville, que sa remarquable voix se démarque.

Projet électro, collectif hip-hop, duo acoustique avec lequel elle révise les classiques du blues, du style John Lee Hooker et Robert Johnson, tout en peaufinant encore et toujours ses chansons… Ndidi multiplie les pistes. En 2008, son deuxième album « The Contradictor » va lui faire traverser l’Atlantique. Rebaptisé «Move Together», il sort en Europe en 2009 augmenté de quelques titres, et Paris découvre cette voix un rien Shirley Bassey, entre les lignes. C’est le début d’une autre vie pour celle qui a grandi au pays des grizzlys.

La voilà de retour en 2010 avec « The Escape », album enregistré en six jours au studio Black Box à Angers. Elle y parle d’elle à travers les autres, d’une vie rude qui ne l’a guère épargnée. Au fil des plages, elle y aborde bien des rivages, sur le mode du swing léger ou sur un tempo plus groovy, des ballades dans une veine country pop ou dans le style rockabilly, sans oublier de divines incantations dignes des divas du blues, voix haut perchée ou contre-plongée dans les graves, souvent sombre, jamais triste… Tout sauf un écueil, cet éclectisme de façade trouve son unité par une cohérence dans les vibrations de sa voix, dans le son.

Elle a la faculté à de transcender les querelles de chapelles musicales, des facilités pour aborder la variété des registres en y apportant une identité spécifique. Avec ses musiciens, elle oeuvre pour un son unique, mais où résonnent toutes les musiques. C’est cela, cet écrin patiné, qui donne à ses chansons leurs airs d’éternel, auxquelles il sera désormais difficile d’échapper !

Une deuxième chance pour Scarlet

Le groupe angevin ayant fait les frais l’an dernier des caprices de la météo, le festival Tempo Rives a souhaité les reprogrammer cette année.

Scarlet se hisse au sein de la veine anglo-saxonne de la «Noisy Pop». Mêlant riffs épurés et lignes mélodieuses, leur musique ne manque pourtant pas d’aspérités avec un son écorché et un certain charisme, parfois nihiliste. Sous une vitrine illusoire parfois doucereuse, Scarlet cache en fait ce genre «mauvais genre» que l’on aime et qui a su rapidement séduire la vaste scène des nouveaux talents de l’hexagone. L’aura de Scarlet exacerbée lors des «lives», subjugue quiconque s’y aventure… A découvrir ou redécouvrir d’urgence !

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