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Angers.Deux artistes angevins exposés au musée des Beaux-Arts tout l’été

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Sans_titre_2012_BONIN_photo_Musees_d_Angers_P._DavidPour sa programmation estivale 2013, le musée des Beaux-Arts d’Angers propose de redécouvrir l’oeuvre de l’artiste polonais Edward Baran et l’exposition « EntreOuvert » de Gisèle Bonin, deux angevins d’adoption.

Edward Baran, Le chemin à l’envers

Première rétrospective consacrée à cet artiste, en France, l’exposition dévoile son oeuvre atemporelle et profondément contemporaine. Elle revient, pour la première fois, sur presque 50 ans de carrière, s’attachant à montrer cette oeuvre foisonnante dans toute sa richesse et sa diversité.

Le travail d’Edward Baran privilégie la trame et le rythme, l’espace et le rapport plein/vide, dans un double mouvement de construction/ déconstruction. La richesse et l’originalité de son oeuvre sont à la mesure de la force et parfois de la violence qui se dégagent de l’apparente fragilité des matériaux qu’il emploie.

Dès 1978, Edward Baran produit ses premiers papiers « évidés » dit aussi parfois « libres » ou « déchirés ».

Si les papiers « évidés », que l’artiste combine dans des formats très divers, parfois imposants, et dans d’infinies variations formelles et chromatiques, sont le fil conducteur de son travail et restent sa marque distinctive, Edward Baran ne cesse, pour autant d’explorer d’autres voies.

Les dessins, la gravure sous toutes ses formes, le monotype, l’association de diverses pratiques, où parfois ressurgit une « tentation de la figuration », sont autant de moyens pour Baran d’aborder de biais et tenter de résoudre la question de la peinture, longtemps interdite à ses yeux.

Depuis peu, il se mesure à la toile, symbole de « LA » peinture. C’est le chemin à l’envers de son itinéraire.

Avec plus de 200 oeuvres présentées, l’exposition s’attache à montrer tous les aspects du travail d’Edward Baran mais aussi son évolution permettant de mieux appréhender ses créations récentes.

Gisèle Bonin, EntreOuvert

En parallèle à cette rétrospective phare, le musée des Beaux-Arts d’Angers présente, dans le cabinet d’arts graphiques une exposition consacrée à l’artiste Gisèle Bonin (née en 1975). A travers 30 oeuvres, EntreOuvert questionne l’entre-deux, entre absence et présence. C’est aussi un projet qui explore des passages entre deux langages : l’expression verbale et la création plastique. Les écrivains Jean-Noel Blanc, Christian Garcin, Denis Lachaud, Isabelle Minière, Eric Pessan, Jacques Serena et Carole Zalberg ont participé à cette expérience en répondant à l’invitation de Gisèle Bonin de composer des textes à partir de ses dessins ou peintures et/ou de lui soumettre un texte inédit afin qu’elle leur en donne sa lecture.

« Curieusement, face aux oeuvres dessinées de Gisèle Bonin, à tous ces fragments de corps – bustes, mains, dos, nombrils, etc. – et à ces tas informes drapés dans leur enveloppe, je ne peux m’empêcher de voir des photographies. De les voir comme si c’était des photographies. Non des tirages numériques, ni même argentiques, mais plutôt des épreuves à l’ancienne, façon bromure ou gomme bichromatée. « Je n’aime pas les papiers lisses, note l’artiste dans ses Écrits personnels. Je les préfère épais, granuleux : il faut qu’ils accrochent la mine, lui opposent une résistance, imposent leur marque. » Granuleux, tout est dit.

En effet, tout est chez elle question de grain et c’est là le lieu de connivence. Du grain du papier à celui de la peau, l’écart est infime, le sens glisse et le crayon exulte. Se saisit-elle d’une feuille de papier, Gisèle Bonin ne dessine pas une forme, elle révèle une présence et l’image advient. » Philippe Piguet, critique d’art.

Expositions du 16 mai au 15 septembre

Musée des Beaux-Arts

Exposition Gisèle Bonin visible au Cabinet d’arts graphiques

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