Charente-Maritime

Arvert : un homme condamné à 18 mois de prison après avoir menacé sa compagne et des gendarmes avec un fusil

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Les faits se sont déroulés dans la nuit du 19 au 20 juillet à Arvert, en Charente-Maritime. Un homme de 36 ans a comparu mercredi devant le tribunal correctionnel de La Rochelle. Il a été condamné à 18 mois de prison, dont neuf avec sursis, pour avoir menacé à l’arme à feu sa compagne, son père et trois gendarmes. Une soirée sous tension, marquée par des violences et une intervention maîtrisée des forces de l’ordre.

Violence conjugale et arme sur le lit
Selon France Bleu, la soirée avait débuté paisiblement. La victime, une femme de 48 ans, fêtait son anniversaire chez elle avec son compagnon et un couple d’amis. Peu après 2 h du matin, elle s’était endormie lorsqu’elle a été réveillée par son conjoint. L’homme, fortement alcoolisé, lui a proposé un rapport sexuel. Devant son refus, il l’a frappée au visage à deux reprises et a planté un couteau dans le matelas. Paniquée, la femme, sous curatelle depuis plusieurs années, a aussitôt contacté le père de son compagnon pour lui demander de l’aide.

« Elle a cru qu’elle allait mourir »
Lorsque le père arrive sur place, la situation s’envenime. Le prévenu, qui s’était emparé d’un fusil de chasse entre-temps, pose l’arme sur le lit, accompagné de munitions. L’arme, selon lui, avait été ramenée au domicile « quand ça chauffait pendant la guerre avec la Russie ». Il place le canon du fusil sous la gorge de sa compagne et la menace de mort. « Elle a cru qu’elle allait mourir », a déclaré Me Adeline Girardin, avocate de la victime.

Les gendarmes mis en joue à leur arrivée
Alertés, les gendarmes du Détachement de surveillance de La Palmyre arrivent rapidement sur place. Trois militaires sont accueillis sur le pas de la porte, mis en joue par l’homme armé. Deux d’entre eux dégainent leur arme, mais ne tirent pas. Me Pauline Lagrave, avocate des gendarmes parties civiles, a salué leur sang-froid : « Vous êtes devant cette juridiction uniquement parce que ces trois-là ont gardé leur calme. Les trois ont eu un sang-froid exemplaire. C’est ce qui a fait qu’ils n’ont pas tiré. »

Reddition sans violence grâce à un négociateur
La compagne et le père du prévenu, enfermés dans la maison, parviennent à prévenir les forces de l’ordre. La femme parvient à s’enfuir et à rejoindre un véhicule des gendarmes. L’arrivée d’un négociateur deux heures après le début des faits permettra de convaincre l’homme de se rendre. Déjà connu pour détention et transport d’armes, il est interpellé sans violence.

Peine assortie d’un suivi psychiatrique
Le tribunal a ordonné son incarcération au centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne, afin de permettre un accès à un suivi médico-psychologique. La peine est assortie d’un sursis probatoire de deux ans. Chacun des trois gendarmes s’est vu accorder 1 000 euros de dommages et intérêts.

État de santé encore incertain pour la victime
La partie civile concernant la victime a été renvoyée au 4 décembre. Elle est actuellement en état de « stress post-traumatique aigu » selon Me Girardin. Le tribunal attend l’avis d’un médecin et d’un psychiatre pour statuer sur le montant des réparations. Une incapacité temporaire de travail de 15 jours lui a été prescrite.

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