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Maine-et-Loire : excédé par les vols, un maraîcher diffuse les images de ses voleurs sur Facebook

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Dans la nuit du 4 au 5 août 2025, près de 150 kilos de tomates ont été dérobés dans les serres de Patrick Deniau, maraîcher à Loire-Authion (Maine-et-Loire). Repérés par des caméras à vision nocturne installées deux jours plus tôt, les voleurs ont été filmés en flagrant délit. Exaspéré, l’agriculteur a décidé de publier les images sur Facebook, où elles ont été vues par près de cinq millions d’internautes, rapporte France 3 et La Voix du Nord .

« Une colère monstre »

Ce vol s’ajoute à une série d’intrusions qui frappent régulièrement les maraîchers de la région. « On a deux hectares de serre et c’est huit mois de travail avant que le fruit soit à maturité. Huit mois de travail pour quel résultat ? On est dégoûtés, ce qu’on ressent, c’est une colère monstre », confie Patrick Deniau.

Le préjudice est important : vendues entre 4 et 5 euros le kilo, les tomates volées représentent une perte estimée à environ 2 000 euros, soit l’équivalent d’un mois de salaire. « On aime mieux avoir l’argent dans notre poche que de le donner, bien sûr, librement », ajoute l’agriculteur.

Une ambiance délétère dans les campagnes

Malgré les systèmes de surveillance et les rondes mises en place, les maraîchers disent leur impuissance. « Ça crée une ambiance qui n’est pas sereine. On n’est pas fait pour ça. Dès qu’on voit une voiture suspecte, on ne sait pas à qui on a affaire », témoigne Mathieu Ory, également victime de vols.

Un acte illégal mais révélateur d’un malaise

La diffusion des visages des voleurs sur les réseaux sociaux reste illégale. Selon la loi, afficher publiquement l’image d’une personne sans son consentement est passible d’un an de prison et 45 000 euros d’amende. Pourtant, de plus en plus de commerçants et de particuliers franchissent le pas, lassés par la répétition des vols.

Une proposition de loi avait d’ailleurs été déposée en janvier 2024 par le député de l’Ain Romain Daubié, afin d’autoriser la publication de ce type d’images en cas de flagrant délit.

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