Justice

Le procès de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice s’ouvre lundi

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Le procès de l’attaque au camion bélier sur la Promenade des Anglais à Nice (photo), qui a fait 86 morts et quelque 450 blessés en plein feu d’artifice du 14 juillet 2016, va s’ouvrir lundi à Paris, en l’absence de son auteur, abattu par la police, et de complice présumé. /Photo d’archives/REUTERS/Éric Gaillard

Le procès de l’attaque au camion bélier sur la Promenade des Anglais à Nice, qui a fait 86 morts et quelque 450 blessés en plein feu d’artifice du 14 juillet 2016, va s’ouvrir lundi à Paris, en l’absence de son auteur, abattu par la police, et de complice présumé.

Le procès, dont toutes les audiences seront retransmises en vidéo à Nice, va se tenir pendant un peu plus de deux mois dans la salle du palais de justice de Paris où s’est achevé en juin le procès des attentats du 13 novembre 2015 à Saint-Denis et Paris.

Il s’agit du dernier grand rendez-vous judiciaire d’une éprouvante série de procès de la vague d’attentats d’inspiration islamiste qui a frappé la France au milieu des années 2010. En l’absence la plupart du temps des auteurs et des commanditaires de ces attaques, ces moments cathartiques n’auront pas permis de tourner totalement cette page sanglante de l’histoire du pays.

De nombreuses questions risquent une nouvelle fois de rester sans réponse lors du procès de l’attentat de Nice, pour lequel huit personnes (sept hommes et une femme) ont été renvoyées devant la cour d’assises spéciale.

Aucune d’elles n’est accusée d’avoir joué un rôle de premier plan dans l’attaque menée par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, le Tunisien de 31 ans qui a semé la mort sur la Promenade des Anglais au volant d’un camion de 19 tonnes.

Les trois principaux prévenus – Mohamed Ghraieb, Chokri Chafroud et Ramzi Arefa – sont poursuivis pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et risquent à ce titre 30 ans de réclusion criminelle.

PROCHES OU COMPLICES ?

Ils sont soupçonnés d’avoir « apporté leur concours à la préparation (du) passage à l’acte criminel » de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, mais leur complicité n’a pas été retenue par le parquet national antiterroriste (Pnat), l’enquête n’ayant pas permis de déterminer s’ils étaient au courant du projet d’attentat.

Selon les procureurs, ces suspects étaient cependant très proches du chauffeur de camion tunisien et connaissaient son adhésion à « l’idéologie du djihad armé » et « sa fascination pour les passages à l’acte violents ».

Les autres accusés sont poursuivis pour des infractions de droit commun. Ils sont soupçonnés d’avoir été impliqués dans le trafic d’armes qui a permis à l’assaillant se revendiquant du groupe Etat islamique (EI), qui a revendiqué l’attentat le 16 juillet 2016, de se procurer un pistolet.

Le procès pourrait prendre une tournure politique lors des comparutions de l’ancien président de la République François Hollande, et de son ancien ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, que les avocats des parties civiles entendent interroger sur la sécurisation – insuffisante à leurs yeux – des festivités du 14 juillet 2016, huit mois seulement après les attentats du 13-Novembre qui avaient fait 130 morts et plongé le pays dans la stupeur.

Outre le palais de justice de Paris, sur l’île de la Cité, les quelque 850 parties civiles déjà constituées – d’autres pourraient se manifester en cours de procès – pourront suivre toutes les audiences dans une salle spécialement aménagée de l’Acropolis, à Nice.

Le procès est prévu pour s’achever le 15 novembre.

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