Charente

Trois jeunes condamnés à trois mois de sursis pour une violente agression après la fête du Cognac

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Dans la nuit du 29 juillet 2023, vers une ou deux heures du matin, Jean-François, 58 ans, et sa compagne quittent la fête du Cognac lorsqu’ils sont confrontés à un groupe de jeunes hommes.

Selon La Charente Libre, une bousculade à l’épaule déclenche une dispute qui tourne rapidement à l’agression physique. Encerclé par trois jeunes, Jean-François est violemment frappé. « Ils m’ont roué de coups, je me suis recroquevillé pour protéger mon visage », a-t-il relaté lors de l’audience au tribunal correctionnel, expliquant que cette agression lui avait valu 14 jours d’incapacité temporaire de travail (ITT).

Une enquête familiale et des agresseurs identifiés

Deux jours après l’incident, Jean-François dépose plainte au commissariat de Cognac. Parallèlement, son fils mène sa propre enquête et parvient à identifier les trois agresseurs présumés grâce aux réseaux sociaux. Photos et informations en main, il transmet ces éléments aux forces de l’ordre, permettant d’accélérer l’enquête.

Les agresseurs contestent les faits

En garde à vue et devant la justice, les trois jeunes hommes — Maël, 24 ans, commercial dans le matériel agricole, Quentin, 22 ans, et Enzo, 23 ans, tous deux viticulteurs en Charente-Maritime — nient toute implication directe dans l’agression. Ils admettent simplement une altercation verbale avec Jean-François, mais réfutent les accusations de violences physiques. Inconnus des services de police, tous trois disposent d’un casier judiciaire vierge.

Témoignages et défense contestée

Plusieurs témoins ont pourtant reconnu les jeunes hommes sur place. « Ils sont embarrassés, bien sûr », a commenté Céline Duplessis, l’avocate de la victime. « Ils sont bien établis dans le monde de la viticulture… Mais il faut assumer ses actes. On ne peut pas agresser quelqu’un gratuitement. » De l’autre côté, les avocats de la défense ont contesté la fiabilité des témoignages. Me Claire Legwinski a pointé l’absence d’éléments suffisamment convaincants pour établir leur culpabilité et a plaidé la relaxe.

Un verdict sans appel

Malgré les dénégations des accusés, la présidente du tribunal, Marion Aupied, a estimé que les preuves rassemblées étaient suffisantes pour prononcer une condamnation. Suivant les réquisitions du parquet, les trois jeunes hommes ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis. En outre, ils devront participer à un stage de citoyenneté, destiné à leur faire prendre conscience de la gravité de leurs actes.