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Angoulême : l’incendiaire de la mairie mis en examen, exclut tout « motif religieux »

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Image d’illustration. / Crédit : Reuters / Eric Gaillard

Un homme de 46 ans, blessé par balle après avoir tenté de mettre le feu à la mairie d’Angoulême le 21 août, a été mis en examen pour tentative d’homicide. Ses motivations restent floues, mais il affirme ne pas avoir agi pour des raisons religieuses.

Selon Le Figaro, l’homme de 46 ans, grièvement blessé par un policier municipal lors de l’incident à la mairie d’Angoulême, a été mis en examen pour tentative d’homicide. Lors de son audition, il est resté évasif sur ses motivations, déclarant cependant qu’il visait les locaux et non les personnes présentes, selon le parquet d’Angoulême. « Il n’a pas agi pour un motif religieux », a précisé la procureure Stéphanie Aouine.

Un acte violent et prémédité

Le 21 août, aux alentours de midi, cet homme, de nationalité française et sans casier judiciaire, a fait irruption dans l’hôtel de ville après avoir garé son véhicule portant des inscriptions en arabe, dont la profession de foi musulmane. Il a ensuite répandu de l’essence dans un bureau où se trouvaient deux assistantes, avant de menacer un policier avec une chaîne enflammée. Ce dernier a alors tiré deux balles au thorax pour neutraliser l’agresseur, le blessant grièvement.

Une prise en charge psychiatrique antérieure

Les enquêteurs ont révélé que l’homme, bien qu’inséré socialement, souffrait depuis plusieurs années de troubles du comportement, ce qui avait conduit à une prise en charge psychiatrique en 2023. Il présentait une tendance à la suspicion et au sentiment de persécution, a précisé le parquet. Le 23 août, il avait été suggéré que l’homme reprochait quelque chose à la mairie, sans qu’il soit clair de quoi il s’agissait exactement.

Ouverture d’une seconde enquête sur l’usage de l’arme

En parallèle, une seconde enquête a été ouverte pour examiner l’usage de l’arme par le policier municipal. « L’hypothèse de la légitime défense est privilégiée », a précisé la procureure dans son communiqué. Le policier avait tiré pour protéger les fonctionnaires et éviter que l’incendie, qui a heureusement été rapidement maîtrisé, ne prenne de l’ampleur.

Placement en détention provisoire requis

À l’issue de sa garde à vue en milieu hospitalier, l’homme a été mis en examen pour tentative d’homicide sur des personnes dépositaires de l’autorité publique et pour destructions par moyen dangereux. Le parquet a requis son placement en détention provisoire en attente de son jugement.